DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 48

26 feb 1879 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La famille d’Assas.

Informations générales
  • DR13_048
  • 6615
  • DERAEDT, Lettres, vol.13 , p. 48
  • Orig.ms. ACR, AD 1783; D'A., T.D. 24, n. 1327, p. 92.
Informations détaillées
  • 1 FAMILLE
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 ASSAS, JEAN-FRANCOIS D'
    2 ASSAS, MADAME JEAN-FRANCOIS D'
    2 ASSAS, MADAME PHILIPPE-FULCRAND D'
    2 ASSAS, PHILIPPE-FULCRAND D'
    2 DESPOUS, FAMILLE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 MONTPELLIER
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 26 février [18]79.
  • 26 feb 1879
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

M. d’Assas est mon cousin germain(1), sa famille est bonne et bien alliée. Il a fait un mariage d’argent, mais s’est allié à une famille très honorable, en épousant Mlle Despous, fille de l’ancien receveur général de Montpellier. Elle a deux frères qui écrivent leur nom, depuis quelques années, d’Espous. L’aîné, qui a été avantagé, a six millions et vient de se faire faire comte romain. Le frère cadet et Mme d’Assas n’en ont eu que trois. L’aîné est très large en bonnes oeuvres. Le père de M. d’Assas est mort contre-amiral. J’ai dû engager la femme de mon cousin à séparer sa fortune de celle de son mari; il vit pourtant extérieurement bien. Sa femme est excellente, a du bon sens, moins de brillant. Je ne crois pas qu’elle jette son lard aux chiens.

La famille vient passer le temps des chaleurs dans un tout petit château admirablement situé dans les montagnes ou au Vigan, où elle a un magnifique hôtel, délabré, mais avec peu de réparations on pourrait faire de très jolies choses. Ils ont un hôtel à Montpellier, mal situé, mais la fille voulait pouvoir communiquer avec sa mère, Mme Despous, qu’elle adorait. Quant au jeune homme, je l’ai à peine aperçu, mais s’il avait donné du chagrin à sa mère, elle me l’aurait dit. Je ne sais si elle ne se confesse pas au P. Hippolyte.

J’ai eu hier des crampes, à cause du froid. Evidemment je deviens vieux. A la Semaine sainte, à moins que je ne sois malade.

Tout vôtre, ma chère fille, en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Félix-Fulcrand d'Assas (1819-1887) est le fils de Jean-François (1760-1850), l'amiral, qui avait épousé en 1806 Anne-Françoise de Faventine (1783-1821), soeur de Marie-Jeanne-Clémence (1788-1860) mère du P. d'Alzon. La femme de Félix-Fulcrand est Marie-Caroline d'Espous.