Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 163.

21 jul 1865 Le Vigan MALBOSC_MADAME

Voeux pour un charmant petit volume – Un régime à suivre – Une magnifique prairie – Nouvelles familiales – Je demande pour vous courage, patience et les vertus d’une *mère de l’Eglise*.

Informations générales
  • PM_XV_163
  • 2580 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 163.
  • Orig.ms. Famille G. de Malbosc à Berrias (Ardèche); Corresp. d'Alzon n°5; Photoc. ACR, DT 254; Transcription J.P. Périer-Muzet.
Informations détaillées
  • 1 AGRICULTURE
    1 ANIMAUX
    1 CRITIQUES
    1 ECRITURE SAINTE
    1 ENFANTS
    1 FATIGUE
    1 LIVRES
    1 MERE DE L'EGLISE
    1 OBLATES
    1 PRES ET PRAIRIES
    1 REFECTOIRE
    1 REMEDES
    1 SOUFFRANCE
    2 MALBOSC, PAULIN DE
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME AMEDEE
    3 BERRIAS
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A MADAME PAULIN DE MALBOSC
  • MALBOSC_MADAME
  • Le Vigan, 21 juillet [18]65.
  • 21 jul 1865
  • Le Vigan
La lettre

Vous voilà donc remise de vos souffrances et de la fatigue de vos oeuvres, ma chère cousine, vous acquérez une telle facilité à en produire que le tome VI serait presque l’annonce d’un autre; mais n’insistons pas là-dessus.

Je prie Dieu du bien fond du coeur que ce charmant petit volume arrive aux proportions voulues.

Je voudrais bien aller vous signer un bon passeport, mais je ne sais vraiment si j’en aurai le courage. Je tiens à en finir cette fois si c’est possible en m’imposant un certain régime suivi. Je ne sais si j’en viendrai à bout, mais je reçois tant de reproches que je veux chercher à ne plus en mériter au moins sur ce point.

Hier en passant par un charmant petit sentier que je prenais à peu près quatre fois par jour, pour aller voir mes Oblates, je vis un portail ouvert, je mis le nez en dedans et je vis une magnifique prairie. Je demandai à un homme qui chargeait du foin à qui cela appartenait. A Mr de Malbosc, me répondit-on. C’était votre fermier qui se proposait depuis longtemps de faire le voyage de Nîmes pour avoir le plaisir de vous connaître. Moi je fus enchanté de connaître votre prairie et je poursuivis mon chemin en regrettant un peu que le Vigan ne fût pas Berrias. Marie m’a écrit après sa course de 8 heures à dos de mulet, elle s’en est très bien trouvée. Jean malgré sa terrible souffrance au pied a fait la course sans se servir de monture. Sa mère me paraît peu effrayée des conséquences d’une douleur qui permet de marcher des journées entières.

Je demande à Dieu pour vous courage et patience. Nous lisons en ce moment, au réfectoire, l’histoire des patriarches qui peuplèrent le monde. Si les hommes et les dames vivaient encore comme alors, vous auriez une magnifique vocation patriarcale.

Adieu, ma chère cousine; veuillez croire que je pense souvent à vous devant le bon Dieu et que je lui demande pour vous les vertus d’une mère de l’Eglise. Avec la plus tendre affection.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum