Vailhé, LETTRES, vol.3, p.399

18 dec 1848 Nîmes, MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Ses affaires d’argent et les désirs de sa mère. -Les conseils de Charpentier coûtent cher. -Prochaine profession des novices tertiaires.

Informations générales
  • V3-399
  • 0+599|DXCIX
  • Vailhé, LETTRES, vol.3, p.399
Informations détaillées
  • 1 BATIMENTS DES COLLEGES
    1 CREANCES A PAYER
    1 DILIGENCE
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 NOVICIAT
    1 SOUCIS D'ARGENT
    1 TIERS-ORDRE MASCULIN
    1 VIE DE PRIERE
    2 ALZON, MADAME HENRI D'
    2 CHARPENTIER
    2 EVERLANGE, PIERRE-EMILE-LEON D'
    2 FERRY, FRANCOIS-LEON
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 HENRI, EUGENE-LOUIS
    2 JEAN, SAINT
    2 MONNIER, JULES
    2 MONTALBA, MADAME DE
    3 PARIS
  • A LA R. MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS (1).
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • le 18 décembre 1848.
  • 18 dec 1848
  • Nîmes,
La lettre

Aujourd’hui, je ne vous parlerai qu’affaires. M. Henri ayant parlé à ma mère de nos 30,000 francs, il a bien fallu qu’en allant lui demander de l’argent, je lui fisse l’aveu de cette créance. Ma mère a mis pour condition à l’argent qu’elle me donnera que vous me ferez des billets. D’après mes calculs, vous me devez 34,000 francs. Ce serait plus, si je ne défalquais 800 francs. Si je me trompe, veuillez diminuer ou augmenter le chiffre. Ma mère voulait avoir les billets. J’ai signifié qu’ils ne sortiraient pas de mes mains. Mais si vous ne pensez pouvoir rien tirer de Mme de Montalba, vous seriez bien bonne de m’envoyer ces billets, qui seront, vous le savez bien, entre nous, mais qui tranquilliseront ma pauvre mère.

Autre affaire. Combien croyez-vous que M. Charpentier a eu le courage de me demander pour ce que vous appeliez ses conseils? 4,000 francs, oui, quatre mille francs. Seriez-vous assez bonne pour me renvoyer, à lettre vue, par la diligence, ses plans et devis? Pourriez-vous vous informer de ce qu’on donne à Paris pour des conseils? Pourriez-vous retrouver une lettre de vous, d’octobre ou novembre 1846, où vous me parliez de la différence que ces Messieurs mettent entre les plans définitifs et les devis? J’ai consulté un architecte et un avocat: les bras leur sont tombés, quand je leur ai dit le chiffre de ces Messieurs.

Dieu semble vouloir me briser et me broyer. Je sens qu’il me demande beaucoup de temps pour la prière. Je cherche à m’arranger pour lui en donner le plus possible. Probablement, le jour de la Saint-Jean, six ou sept novices feront profession pour le Tiers-Ordre(2); à la fête du Saint-Nom de Jésus, quelques aspirants seront admis au noviciat. Le jeune enfant, qui m’avait donné tant de chagrin pour sa santé, va mieux. Ce que vous me faites quelquefois éprouver de peine me fait grand bien. Dieu m’isole. Je le bénis de tout, et je vous ai une grande reconnaissance du bien que vous me faites, de quelque manière qu’il vienne. Adieu.

Notes et post-scriptum
1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t.IV p. 339, 402 sq.1. D'après une copie. Voir *Notes et Documents*, t.IV p. 339, 402 sq.
2. Le 27 décembre, quatre novices tertiaires firent leur profession, Durand Monnier, l'abbé d'Everlange et Ferry. Voici le texte de la profession de Germer-Durand: *In conspectu beatae Maria Virginis et omnium sanctorum, sub quorum patrocinio fraternitas nostra constituitur, ego Eugenius, professionem facio ac promitto omnipotenti Deo et tibi. Reverendo Patri, me vitam meam ad regulas Tertii Ordinis beatae Mariae in caelos Assumptae pie et fortiter esse conformaturum et quoad per me licebit, regnum Domini Nostri Iesu Christi propagaturum.
Nemausi, 27 decembris die 1848, in festo sancti Iohannis*.