DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 113

5 oct 1862 Montauban MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il résulte d’une conversation avec M. de Baudicour que le séjour le plus avantageux pour le P. Galabert serait Bucarest. – Ne pourrait-elle demander aux religieuses qu’elle y connaît si elles ne pourraient favoriser la présence du P. Galabert en ce pays? – La retraite commence demain.

Informations générales
  • DR04_113
  • 1832
  • DERAEDT, Lettres, vol.4 , p. 113
  • Orig.ms. ACR, AD 173; D'A., T.D. 23, n. 727, p. 70.
Informations détaillées
  • 1 MISSION DE BULGARIE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BAUDICOUR, LOUIS DE
    2 DONEY, JEAN-MARIE
    2 GALABERT, CHARLES
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 VAILHE, SIMEON
    3 ANDRINOPLE
    3 BUCAREST
    3 BULGARIE
    3 CONSTANTINOPLE
    3 MOLDAVIE
    3 MONTAUBAN
    3 PHILIPPOPOLI
    3 VALACHIE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Montauban, 5 octobre 1862.
  • 5 oct 1862
  • Montauban
La lettre

Ma chère fille,

Après une conversation de près de trois heures avec M. Louis de Baudicour(1), nous avons conclu, ce que je croyais déjà pour mon compte, que le séjour le plus avantageux pour le P. Galabert serait Bucarest. Or, vous y connaissez des religieuses. Ne pourriez-vous pas leur écrire(2), pour leur demander s’il leur serait possible de favoriser la présence du P. Galabert dans ce pays? Il y a là de très grandes difficultés, mais on peut les surmonter, je le crois du moins. Il est évident que, de longtemps, le P. Galabert n’aurait qu’à dire la messe. Du reste, il pourrait peut-être leur servir d’aumônier. Il paraît que le valaque ressemble beaucoup au patois provençal. Dès lors ce serait une facilité pour le P. Galabert. La Valachie et la Moldavie étaient jadis provinces bulgares, et Bucarest n’est qu’à [une] demi-journée de la Bulgarie proprement dite. A Andrinople ou Philippopoli, on en est tout aussi loin.

Adieu, ma chère fille. Il me tarde beaucoup de vous voir pour nous entendre sur ce que vous pourrez faire avec vos filles, pour nous, dans ces lointaines contrées(3). Priez pour la retraite qui commence demain(4). Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon a écrit *Beaudicourt*. Louis de Baudicour (1815-1883) fut un des premiers membres de la Société de Saint-Vincent de Paul. Il s'intéressait aux maronites et avait écrit notamment *La France en Syrie* (1860).
2. Dès le 8 octobre, Mère M.-Eugénie communiqua au P. d'Alzon tout ce qu'elle savait sur Bucarest et sur ces religieuses. "J'ai voulu vous donner ces renseignements d'abord pour que vous puissiez les peser avant de me dire d'écrire". De Nîmes, le 17 octobre, V. de Paul demandera au P. Picard, de la part du P. Galabert, si le P. d'Alzon avait écrit à Mme la Supérieure pour le faire nommer aumônier des Dames de Bucarest.
3. C'est à cette phrase que le P. Vailhé fait allusion quand il dit que, quatre mois avant son départ pour Constantinople, le P. d'Alzon proposa à Mère M.-Eugénie de s'établir en Orient (VAILHE, *Vie* II, p. 381).
4. Du 6 au 11 octobre, le P. d'Alzon prêche la retraite sacerdotale à Montauban: "Une *méditation* le matin, un *sermon* vers les 9 ou 10 h., une *conférence* vers les 2 h. après-midi et un *sermon* avant le salut", avait prévu Mgr Doney (lettre du 16 août).