C’est en étudiant la pensée qui a présidé à notre fondation que vous vous développerez selon toute la perfection à la laquelle vous êtes appelés. Cette invite du P. d’Alzon dans l’Avant-Propos du Directoire (E.S., p. 17) a coloré de vigoureux appels de sa part à orienter ses congrégations et la vie des baptisés à un amour de létude et à un approfondissement doctrinal continu du message évangélique, d’où, sous sa plume, des expressions tranchées:
L’étude est indispensable au religieux qui ne travaille pas des mains. C’est son moyen de gagner sa vie à la sueur de son front. Qui ne travaille pas se damne (1). L’étude n’est pas l’unique condition de salut; mais on peut dire que, lorsqu’on n’étudiera plus dans la Congrégation, c’est qu’elle aura fait son temps et qu’elle aura reçu la malédiction de Dieu. L’étude est une pénitence, une expiation, une préservation Il n’est pas seulement nécessaire d’étudier; il faut encore donner un but à nos études. Or, pour nous, tout doit se rapporter à Dieu, à Jésus-Christ, à son Eglise.
Quatrième Circulaire, d’après Ecrits Spirituels, p. 208-209.
(1) On trouve chez saint Paul une expression similaire également forte: Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus’ 2 Th 2, 10, ce qui traduit une préoccupation parallèle, l’une pour la vie du corps et l’autre pour la vie de l’esprit.
(2) Le caractère doctrinal de l’Assomption a été exprimé et couplé de façon heureuse dans cette formulation des Règles capitulaires de 1964: L’Assomption, par tout le poids de son origine et de son histoire, incline vers les œuvres doctrinales, sociales et œcuméniques, l’accent préférentiel étant d’ailleurs placé sur le souci de la doctrine’ (n° 186).
