D’un amour surnaturel, hardi et désintéressé.

Que dirai-je de notre amour pour l’Eglise? L’Eglise est quelque chose de si admirable que les expressions semblent toutes informes sous la plume des écrivains sacrés pour peindre ses grandeurs, ses richesses, sa puissance, sa beauté, sa gloire. Ecoutez-les vous dire que l’Eglise est le tabernacle de Dieu avec les hommes, la colonne et la base inébranlable de l’éternelle vérité; qu’elle est le corps mystique et la dernière perfection de Jésus-Christ; qu’elle est encore son épouse sans tache et entièrement belle. Pour elle, le Fils de Dieu est venu sur la terre et s’est uni à l’humanité; c’est elle dont il veut dilater les tentes, c’est sa cité de prédilection, c’est l’armée par laquelle il terrassera ses ennemis. De tous ces titres de l’Eglise, celui qui nous touche le plus, c’est celui d’Epouse. Elle est l’objet des prédilections très jalouses de son Epoux divin; nous aimons l’Eglise parce que Jésus-Christ l’a aimée. Or, notre amour a un triple caractère: il est surnaturel, hardi, désintéressé.

Instruction au chapitre de 1868, d’après Ecrits Spirituels, p. 135-136.

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