En mémoire d’une soeur qui faisait le bien.

Vous n’aurez qu’un seul petit mot, bien chère enfant, pour vous remercier de votre lettre d’hier. J’ai accompagné ma chère Marie à sa dernière demeure, et maintenant, à chaque instant, je crois la retrouver au salon, à la chapelle, dans les corridors, dans les allées. Je sais où est sa dépouille, j’espère que son âme est au ciel. Les hommages spontanément rendus à son cercueil ont été un vrai triomphe, on sentait une impression de respect pour une sainte disparue. Je constate tous les jours l’étendue de son influence par sa silencieuse charité et cette unité de vie dans le bien, qu’elle ne perdait jamais de vue. J’ai su, après sa mort, quelques détails bien touchants. Mais les honneurs qu’on lui a rendus et qui, certes, n’avaient pas été provoqués, n’ont été qu’une explosion de reconnaissance pour le bien qu’elle faisait à tous. Pardon de m’étendre ainsi sur ce que j’ai vu et qui a dépassé ce que je pouvais croire. Mais Dieu juge-t-il comme les hommes? Priez bien pour elle.

Lettre à Marie Correnson (Lettres, t. VII, p. 284).

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