Sainte Thérèse d’Avila, docteur de l’Eglise. Se laisser gagner par un esprit apostolique missionnaire.

A ce point de vue, le zèle pour l’extension du règne de Notre-Seigneur dans les âmes et l’esprit apostolique sont absolument la même chose. Ai-je ce zèle? Ai-je cet esprit? Je ne vais pas dire que cela ne regarde pas les femmes. Sainte Thérèse, simple femme et religieuse cloîtrée, avait bien le zèle des apôtres (1). Pourquoi ne l’aurais-je pas? Pourquoi ne ferais-je pas tout ce qui dépend de moi? Et ici, comme la position de chacune est différente, c’est à chacune à s’examiner selon sa position, pour apprécier ce qu’elle aurait pu faire dans le passé, ce qu’elle fait et ce qu’elle pourrait faire.

Lettre aux Adoratrices du Saint-Sacrement (Lettres, t. III, p. 84).

(1) Le P. d’Alzon ne pouvait connaître une autre sainte Thérèse (1873-1897), carmélite de Lisieux, qui devait développer une spiritualité apostolique et missionnaire si forte que le pape Pie XI n’hésita pas en la canonisant à la proclamer patronne des missions. L’admiration du P. d’Alzon pour sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), réformatrice du Carmel, est maintes fois attestée dans ses écrits. C’est au Fondateur de l’Assomption qu’est due l’implantation d’une communautéde Carmélites à Nîmes dès 1843. Sa propre nièce, Alix de Puységur, se fit carmélite à Paris.