DIRECTOIRE – Sage, ECRITS SPIRITUELS, Directoire

L’Assomption est essentiellement consacrée à Notre-Seigneur. Le culte qu’elle lui voue au plus intime de son être s’épanouit naturellement en l’amour de la Vierge, sa Mère et de l’Eglise, son Epouse. Ce triple amour de Notre-Seigneur,de la Vierge et de l’Eglise constitue, pour le Père d’Alzon, un des cachets particuliers du Religieux de l’Assomption.

Informations générales
  • ES-0020
  • DIRECTOIRE
  • PREMIERE PARTIE, DE L'ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    CHAPITRE PREMIER, DE L'ESPRIT DE L'ASSOMPTION
  • Sage, ECRITS SPIRITUELS, Directoire
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DE L'EGLISE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DE LA SAINTE VIERGE A L'ASSOMPTION
    1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
    1 ESPRIT DE L'ASSOMPTION
    1 TRIPLE AMOUR
La lettre

L’esprit de l’Assomption se résume dans ces quelques mots: l’amour de Notre-Seigneur, de la Sainte Vierge, sa Mère, et de l’Eglise, son Epouse (3).

En ma qualité de religieux, je suis plus spécialement le serviteur de Jésus-Christ, et toutes les affections de mon coeur, toutes les puissances de mon être doivent tendre vers lui; voilà ma vie : [[Mihi vivere Christus est. Le Christ est ma vie [1].]]

Jésus-Christ est-il mon tout?… L’unique objet de mes désirs?… Suis-je prêt â lui tout sacrifier?… N’est-ce que vers lui que je veux tendre uniquement?… Ne suis-je attaché à rien?… Mon coeur est-il entièrement libre?… Mes affections ne penchent-elles pas vers quelque personne ou quelque objet par où serait gêné en moi l’amour de Jésus?…

La plus absolue liberté de mon coeur m’est indispensable, et tant que je ne l’aurai pas acquise, je ne serai point un vrai religieux de l’Assomption.

Non seulement je ne dois m’attacher à rien qui m’empêche d’aimer Jésus de toutes les puissances de mon être, mais je dois aimer pour l’amour de lui tout ce qu’il a le plus aimé. Or, les deux grandes affections de Notre-Seigneur sur la terre sont Marie, sa Mère, et l’Eglise, son Epouse, qu’il s’est acquise par son sang.

Quelle est ma piété envers Marie?… Puis-je me dire son fils?… Qu’ai-je fait jusqu’à présent pour l’honorer d’une manière pratique?… Ma dévotion n’a-t-elle pas consisté en quelques formules ou quelques sentiments stériles?… Me suis-je fait une idée suffisante des rapports merveilleux qui, par Jésus, mon Maître, pourraient subsister entre Marie et moi?…

Après sa Mère, Jésus n’a rien tant aimé que son Eglise. Elle est son Epouse, son Corps. Qu’est pour moi l’Eglise de Jésus-Christ, et jusqu’à ce jour quels sentiments d’amour m’a-t-elle inspirés?… Quel dévouement lui ai-je consacré?.. Quelle reconnaissance lui ai-je témoignée?

Notes et post-scriptum
(3) Le P. d'Alzon a peut-être connu ce passage d'une lettre de Mère Marie-Eugénie de Jésus à l'abbé Combalot, datée de 1837, deux ans avant l'érection canonique de l'Assomption des Dames: <> Mais, en fait, c'est peu à peu, comme en font foi ses écrits, que le P. d'Alzon est parvenu, vers 1858, à la formule qui commande tout le développement de notre Directoire.1) Philip., I, 21