DIRECTOIRE – Sage, ECRITS SPIRITUELS, Directoire

Le Père d’Alzon a vécu dans l’éblouissement du triple amour; il en distinguait nettement les conséquences pratiques. L’amour vise à la ressemblance: Notre-Seigneur, la Vierge, l’Eglise nous répètent sans cesse: Soyez parfaits comme votre Père est parfait. Ce dernier chapitre sert de conclusion à la première partie du Directoire.

Informations générales
  • ES-0040
  • DIRECTOIRE
  • PREMIERE PARTIE, DE L'ESPRIT
    CHAPITRE VII, DESIR DE LA PERFECTION
  • Sage, ECRITS SPIRITUELS, Directoire
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST A L'ASSOMPTION
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 OUBLI DE SOI
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 TRIPLE AMOUR
La lettre

On désire être agréable à ceux que l’on aime. Si mon coeur est tout entier à Notre-Seigneur, je dois désirer de lui plaire, et ce désir doit être égal à mon amour pour lui. Or, ce qu’il désire le plus, c’est que je sois un saint. Si donc je n’ai qu’un faible désir de ma perfection, c’est que je l’aime trop peu.

L’idée de cette perfection, je la trouve en Dieu même, qui est seul parfait d’une perfection absolue, et Notre-Seigneur veut pourtant que je l’imite quand il dit : [[ Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. ]] La sainte humanité du Sauveur est aussi mon modèle. Enfin, Marie m’a été donnée pour que je l’imite. Quand donc m’y mettrai-je sérieusement?… Est-ce que la vie religieuse n’est pas la voie de la perfection?…

Me suis-je fait une idée exacte de la perfection que Dieu attend de moi?… L’ai-je étudiée, cette perfection à laquelle je dois tendre, dans les perfections de Dieu même et celles de son Fils, dans les vertus de Marie?… Me suis-je fait une idée exacte de tous mes devoirs, de toute leur étendue?… Ne suis-je pas, au contraire, un religieux tiède, paresseux, endormi?… Ai-je écouté la voix intérieure qui me reproche mes continuelles lâchetés?… Ai-je renoncé à tout ce qui gêne ma liberté de coeur?… Ai-je écarté les obstacles qui s’opposent à mon avancement spirituel?… Ces obstacles, ai-je cherché à les connaître?… Ai-je une bonne fois mis la main à l’oeuvre?… Peut-être je n’en suis même pas au commencement!…

Le sentiment de la perfection et le dévouement ne font pour ainsi dire qu’un. Suis-je dévoué, suis-je ardent pour le bien?… Suis-je prêt à tout sacrifier pour arriver à la perfection que Notre-Seigneur veut de moi?

Si je ne puis du premier coup faire de grands sacrifices, ne puis-je pas m’exercer sans cesse aux petits et mériter, par cette bonne volonté commencée, que Dieu la fortifie et lui donne une victoire complète sur ma nature et ses répugnances (12)?

Notes et post-scriptum
(12) Ce dernier alinéa ne se trouve que dans D.F. Le P. d'Alzon l'avait du reste ajouté après coup, alors qu'il rédigeait le chapitre: De la Vie intérieure.