DIRECTOIRE – Sage, ECRITS SPIRITUELS, Directoire

La grande prière liturgique est, après le culte du Très Saint Sacrement, l’expression de notre piété: elle est l’école du Christ où l’on se forme à l’esprit surnaturel.

Informations générales
  • ES-0113
  • DIRECTOIRE
  • TROISIEME PARTIE, DES MOYENS
    CHAPITRE XVII, DE L'OFFICE
  • Sage, ECRITS SPIRITUELS, Directoire
Informations détaillées
  • 1 MORTIFICATION
    1 OFFICE DIVIN
La lettre

I

Nous nous proposons, en récitant l’Office en public :

1° Une mortification pour nous, dans le surcroît de fatigue que l’Office peut nous causer.

2° Un motif d’édification pour les enfants placés dans nos collèges où l’Office se récite.

3° Dans nos relations avec le prochain, l’estime que nous voudrions inspirer pour les grandes prières de l’Eglise, au-dessus d’une foule de pratiques que nous ne blâmons pas, mais que nous plaçons après cette prière solennelle qui est la prière publique par excellence.

II

L’Office sur la terre, c’est la fonction des anges dans le ciel: ils louent Dieu avec les inspirations de Dieu. Que fais-je de moins quand je loue Dieu avec les paroles de l’Ecriture, avec les prières autorisées par l’Eglise? Je dois apporter à la récitation de l’Office une préparation angélique.

Office veut dire devoir. L’Office est, en un certain sens, le devoir par excellence que l’Eglise rend à Dieu, c’est-à-dire l’adoration publique, la prière, le culte universel.

Quand je récite l’Office, je dois entrer dans toutes les intentions de l’Eglise, cette société des saints payant sa dette à Dieu, et demandant la persévérance des justes et la conversion des pécheurs. L’Eglise elle-même ne prie qu’au nom de Jésus-Christ, dont elle continue la prière sur la terre, comme ce Pontife suprême présente sans cesse les prières de l’Eglise, au plus haut des cieux, à Dieu son Père. C’est en union avec Jésus-Christ que je prie, et si, en effet, je suis uni au divin Médiateur de Dieu et des hommes, ma prière sera exaucée.

Avec quel respect ai-je jusqu’à présent récité l’Office?… Ai-je compris l’honneur d’appartenir à une Congrégation où l’on récite en commun la grande prière de l’Eglise?… Comment suis-je entré dans les intentions que cette prière suppose?… Avec quelle ferveur me suis-je uni aux choeurs des anges et des saints qui sont dans le ciel, louant sans cesse Dieu?… Ai-je cherché à ne faire qu’un avec Jésus-Christ, toujours vivant pour intercéder pour nous?… Ne me suis-je pas laissé aller bien souvent aux dissipations, aux distractions, à l’ennui?… Et cette vie toute céleste, à laquelle m’invitait la récitation de l’Office, n’a-t-elle pas été pour moi une source de dégoûts et d’irrévérences?

Notes et post-scriptum