MEDITATIONS – Sage, ECRITS SPIRITUELS

Informations générales
  • ES-0335
  • MEDITATIONS
  • QUATRIEME MEDITATION L'ENFANT PRODIGUE
  • Sage, ECRITS SPIRITUELS
Informations détaillées
  • 1 ABUS DES GRACES
    1 AMOUR DIVIN
    1 APATHIE SPIRITUELLE
    1 APOSTASIE DU RELIGIEUX
    1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CONCUPISCENCE DE LA CHAIR
    1 CONFESSION DU RELIGIEUX
    1 CONTRITION
    1 CONVERSIONS
    1 CRITIQUES
    1 CULPABILITE
    1 DECADENCE
    1 DEFECTIONS DE RELIGIEUX
    1 DEGOUTS
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DESOBEISSANCE DE RELIGIEUX
    1 DIEU LE PERE
    1 DISSIMULATION DE RELIGIEUX
    1 ENFER
    1 EPREUVES SPIRITUELLES
    1 FAIBLESSES
    1 FAUTE D'HABITUDE
    1 FRANCHISE
    1 HABITUDE DU PECHE VENIEL
    1 HAINE CONTRE DIEU
    1 HONTE DU PECHE
    1 HUMILITE
    1 IMITATION DES SAINTS
    1 INFIDELITE
    1 INGRATITUDE ENVERS DIEU
    1 INSENSIBILITE
    1 JESUS-CHRIST MODELE
    1 JUSTICE DE DIEU
    1 LACHETE
    1 LUXURE
    1 MANQUEMENTS A LA REGLE
    1 MAUVAISES PENSEES
    1 MENSONGE
    1 MISERICORDE DE DIEU
    1 MORT DE L'AME
    1 ORGUEIL
    1 PARDON
    1 PASSIONS
    1 PASSIONS MAUVAISES
    1 PECHE
    1 PECHE INTERIEUR
    1 PECHEUR
    1 PENITENCES
    1 RECHUTE
    1 REGULARITE
    1 RELIGIEUX FUGITIF
    1 SANTE
    1 SATAN
    1 SCANDALE
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    1 TENTATION
    1 TIEDEUR DU RELIGIEUX
    1 TRISTESSE
    1 VIGILANCE
    2 BERNARD DE CLAIRVAUX, SAINT
La lettre

[[Surgam et ibo ad Patrem meum. Je me lèverai et j’irai à mon Père.]] (Luc. XV, 18).

Il n’est pas nécessaire d’avoir été un pécheur public, scandaleux, pour être un enfant prodigue. Rappelons cette sentence : [[ Nugæ laicorum, scelera ecclesiasticorum; les plaisanteries des laïcs sont des blasphèmes dans la bouche des prêtres. ]] (Saint Bernard).

Pour être enfant prodigue coupable, il faut avoir voulu se séparer de Dieu par dégoût, s’être approprié ses dons, avoir perdu sa première innocence, et s’être plongé dans une vie dont le principe était tout autre que le désir de la perfection.

Pour être enfant prodigue repentant, il faut avoir le courage de rentrer en soi-même, de prendre une forte résolution de repentir, et de l’exécuter.

Examinons le religieux sous cette double face du prodigue, et voyons quelles leçons nous pourrons en tirer pendant une retraite.

I. — Le prodigue coupable

Que Dieu fasse passer par certaines épreuves les âmes les plus pures et les plus ferventes, l’histoire des saints est là pour en témoigner. Les saints résistent. Mais que de religieux appelés à une haute perfection succombent à un choc qui eût pu être pour eux la source de nombreux mérites! C’est aussi ce qui se rencontre trop souvent dans l’histoire des monastères. On commence avec ardeur, mais la tentation survient, on n’y résiste pas. Je ne prétends pas que les chutes soient bien lourdes, mais il faut si peu pour faire d’un bon religieux un homme médiocre, et d’un homme médiocre un homme nul! On lui avait sans cesse répété pendant son noviciat: [[ Sursum corda! En haut les coeurs! ]] Montez toujours, les bas-fonds ne conviennent pas à celui qui veut s’approcher de Dieu. Il faut être humble, mais par la comparaison avec les grandes merveilles que l’on découvre dans le modèle des hommes, Jésus-Christ, et dans les grands serviteurs de Jésus-Christ, les saints.

Qu’il est loin de ces pensées et qu’il préfère laisser ses idées flotter dans les pures considérations humaines où la vertu n’a que faire, où les passions se réveillent, s’enflamment, et sans arriver à des excès scandaleux, pourtant accumulent une série de fautes où toute énergie est bien vite éteinte! Bientôt les exercices ne sont plus un besoin de l’âme. Dieu semble, quoique dans un autre sens, devenu cruel, selon l’expression du prophète : [[ Mutatus es mihi in crudelem; vous vous êtes changé pour moi en persécuteur ]]. (Job, XXX, 21). Et après tout, d’où vient cette cruauté? De ce qu’on l’a dédaigné et qu’à son tour il nous dédaigne : [[ Non deserit, nisi deseratur ]]. (Saint Augustin). Mais on aime mieux se plaindre de Dieu, on murmure, on ne prie plus, l’oraison devient un odieux exercice, et, au bout de quelque temps, entre un homme honnête tel que le monde en compte tant et ce religieux, la différence est nulle, excepté que l’honnête homme du monde n’avait jamais aspiré à monter bien haut, tandis que le religieux, après s’être élevé à une certaine hauteur, commence à descendre, sinon à rouler, dans l’abîme.

Alors commence l’irritation contre la règle; on en parle comme saint Pierre, ouvrant l’Evangile aux Gentils, parlait de la loi ancienne: [[ Jugum quod neque patres nostri, neque nos portare potuimus; c’est un joug que ni nos pères, ni nous, nous n’avons pu porter ]]. (Hebr. XV, 10). On se figure que le temps de la ferveur est passé pour tous, et l’on aime à se figurer que les autres ne font pas mieux que nous; on juge, on blâme, on critique au-dessus de soi, autour de soi, pour trouver une justification à ses révoltes.

De l’antipathie pour la règle on passe à celle pour les Supérieurs; tout ordre est odieux, toute disposition est blâmée, critiquée, jugée de la façon la plus sévère; ce n’est pas étonnant, on ne veut plus suivre que son caprice. Alors toutes les suppositions se forment dans une imagination surexcitée; alors rien n’est bien commandé, les murmures se communiquent; et, si le mal ne se communique pas comme la gangrène, on arrive à cette conclusion qu’autant vaut se retirer de sa famille spirituelle, et l’on dit: [[Pater, da mihi portionem substanti quæ me contingit; mon père, donnez-moi la part qui me revient ]]. (Luc. XV, 12).

Nous en avons vu de tristes et bien tristes exemples. Nous savons sous quels prétextes on se retire, et nous savons à quelles dégradations l’on s’expose. Mais qui peut retenir certains caractères sur la pente? Qui peut les empêcher, quand ils ont rompu le joug, de le rejeter loin d’eux à jamais? Hélas! que d’excès ne se commettent pas, en cachette d’abord, publiquement ensuite! Qui n’a le souvenir attristé par l’histoire de quelques grands scandales! Mais, avant d’en arriver là, que de crimes secrets avaient été commis, et avant le crime, que de fautes, en apparence légères, avaient été considérées comme des actes sans importance! Pourtant, le mal était là! Pourtant, la décadence commençait, et lorsqu’on s’est trouvé au fond de l’abîme, on a cru pouvoir dire: [[ Ignorans feci; je ne savais pas ]]. (1 Tim. I, 13).

Eh bien! je maintiens que ceci est un mensonge. On avait le sentiment de sa faute. On l’avait eu un certain temps. La perte du sens moral avait pu survenir, mais très certainement on avait su d’abord ce que l’on faisait. Ainsi pensez-vous que, lorsque le prodigue vint dire à son père: [[ Pater, da mihi portionem; mon Père, donnez-moi ce qui m’appartient ]], il ne sut pas bien ce qu’il faisait? Ah! sans doute, pour en arriver à cette audace insolente, il lui fallut faire de longs efforts sur lui-même pendant un certain temps, mais on se fait à tout, et un jour toute difficulté, toute gêne disparut de son âme.

A la vérité, pour s’échapper ainsi, tous les religieux ne vont pas trouver leurs supérieurs; ils s’enfuient sans rien dire et vous font prévenir par tel moyen indirect qu’ils jugent à propos. Et la séparation est consommée sans aucun autre procédé que celui de s’être retiré parce qu’on ne voulait plus rester. Peut-être que plus tard le remords arrive, mais on se dit: [[ Il est trop tard ]], et l’on se précipite sur la pente fatale.

C’est une immense tristesse, pour une famille religieuse, d’être témoin de ces spectacles; mais pour un religieux animé de l’esprit de foi, c’est une grande et salutaire leçon qui l’avertit de ce qu’il peut faire lui-même s’il ne veille attentivement sur les causes de dégradation que tous nous portons en nous avec le foyer du péché.

Ah! prenons-y garde! Tous nous sommes exposés aux mêmes périls, tous nous pouvons faire les mêmes chutes.

Je ne parle pas des fatales conséquences de ces désertions sacrilèges. Il est dit de l’enfant prodigue: [[ Et abiit in regionem longinquam, vivendo luxuriose; il s’en alla dans une région éloignée pour y vivre luxurieusement ]]. Presque toujours la luxure est là comme premier châtiment du religieux déserteur. Il a commencé par des imaginations qu’il se croyait permises, puis sont venues des fautes secrètes, puis les passions ont bouillonné, puis tout frein a été brisé, et alors il a dit adieu à tous ses engagements et, le sourire satanique sur les lèvres, il n’a pas craint de braver le ciel et de dire: [[ Peccavi et quid accidit mihi triste? J’ai péché, mais quel mal m’en est-il arrivé?]] (Eccli. , 4).

Ce qui t’arrive de triste, malheureux apostat, c’est que tu ne vois pas même le degré de ruine et d’humiliation où tu t’es précipité! Ce qui t’arrive de triste, c’est que tu ne vois pas ton âme souillée, tes frères scandalisés, le monde triomphant, Dieu irrité! Ce qui t’arrive de triste, c’est ta vocation perdue, les grâces profanées, les secours célestes qui se retirent, le Juge éternel préparant sa sentence, les portes de l’enfer qui s’ouvrent, Satan qui t’arrache à Jésus-Christ! Reste dans ton indifférence si tu le veux, mais prends-y garde, Dieu ne te doit rien: [[ Il n’abandonne que s’il est abandonné, non deserit, nisi deseratur ]]; mais aussi Lui-même l’a dit: [[ Quæretis me, et in peccato vestro moriemini; vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché ]]. (Joan. VIII, 21). Peut-on voir un sort plus triste et plus déplorable que celui-là? O religieux apostat, c’est le tien, si tu n’y prends garde! Mais vous n’en êtes pas là. Vous avez seulement subi quelques blessures de l’ennemi. Voyons comment il faut vous hâter de les guérir en vous jetant dans les bras d’un Père qui vous attend avec toute sa tendresse.

II. — Le prodigue pénitent

Notre-Seigneur nous fait la peinture de l’abjection où est réduit le prodigue. Je ne veux plus m’y arrêter. Toutefois cette abjection, si elle est sentie, est utile; mais hélas! pour combien les émotions de la honte sont inconnues! L’orgueil est là qui les retient; ils refusent de s’avouer coupables. C’est alors que Dieu se retire, disant: [[ Qu’il soit fait comme vous 1’avez voulu! ]] Et l’on vit au milieu des pourceaux.

Mais si ce contact avertit de l’état où l’on est descendu, des sentiments de repentir peuvent se former dans l’âme. Ce ne sont d’abord que des regrets grossiers : [[ Quanti merce narii in domo patris mei abundant panibus, ego autem hic fame pereo! Combien de domestiques, dans la maison de mon père, ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! ]] (Luc, XV, 17). Ainsi Dieu accepte ces réflexions humiliantes ; il n’en demande pas davantage; car le sentiment de l’impuissance morale va toujours croissant: [[Ego autem hic fame pereo; ici, je meurs de faim ! ]] La faiblesse le gagne, la vie se retire, la mort approche: heureux s’il en a le sentiment réfléchi! Car il sent bien que, tant qu’il restera dans cette servitude, il lui sera impossible d’obtenir la nourriture convenable : [[ Hic fame pereo; je meurs de faim ]]. Où est la joie des anciens festins de la famille, de ces joies qui, parce qu’elles étaient douces, avaient fini par lui paraître monotones? Hélas! la faim, l’indigence qui le torture, lui en fait apprécier le charme; mais ce n’est qu’un souvenir évanoui. Où est, pour le religieux prévaricateur, la vie régulière avec quelques ennuis peut-être, mais si agréable par sa paix et par la sérénité communicative des membres d’une même famille spirituelle? Combien cela a disparu! On a eu des émotions, mais après les émotions, on a subi je ne sais quel inexorable mépris, qui enveloppe comme d’un manteau de honte tout apostat.

Eh bien ! il y a entre l’apostasie commencée et l’apostasie consommée je ne sais combien de degrés. Avant de jeter l’habit dont on est devenu indigne, pour se couvrir des livrées du monde; avant de déserter l’autel et de profaner ses voeux, que de désertions plus ou moins essayées, que d’essais pour rompre ces chaînes glorieuses d’engagements pris envers Dieu même! Tantôt c’est la règle qui est trop rigide et la santé ne peut la supporter; tantôt ce sont des Supérieurs intolérables et qui n’ont aucun égard pour la faiblesse humaine; tantôt des frères d’un commerce odieux dont il importe de s’éloigner; tantôt aussi les passions qui bouillonnent et dont il est bon d’écouter les exigences, qu’on veut croire légitimes; tantôt c’est un mélange d’idées toutes plus absurdes les unes que les autres, mais qui prennent une apparence de raison parce qu’on a intérêt à les trouver raisonnables, et qu’après tout il faut trouver des raisons, même lorsqu’on n’en a pas! Fatal aveuglement où l’âme se réduit lorsque, avant tout, elle veut être libre; mais vient le moment du réveil, dans l’indigence quelquefois matérielle, et c’est la plus grande grâce que Dieu puisse accorder. Que sont devenus ces rares apostats que la mort vient saisir au milieu des honneurs et des douceurs de la fortune? Quelle est leur mort? Quel est leur réveil dans l’éternité?

Que si, au contraire, comme il arrive souvent, grâces à Dieu, la misère fait rentrer ces malheureux en eux-mêmes, du cri de la famine au cri du repentir la distance est bien moins grande; il n’y a entre ces deux cris que le cri de la honte: [[ Quanti mercenarii, in domo patris mei, abundant panibus! Combien de valets, dans la maison paternelle, ont du pain sans mesure! ]] Et aussitôt il ajoute: [[ Surgam et ibo ad patrem meum; je me lèverai et j’irai vers mon père! ]] Heureux mouvement! Il se lève, en effet; il va trouver son père. Et son père le reçoit avec tendresse, oubliant tous ses torts devant l’humiliante confession qu’il en fait.

Examinons attentivement cette conduite de Dieu sur l’âme qu’il veut sauver.

D’abord, il lui envoie des sentiments tels qu’il est capable de les avoir; puis il remue, au fond de son coeur, ses anciens sentiments de fils. Je ne crains pas de dire que c’est là l’essentiel. Il est malheureusement des êtres chez qui la sincérité est impossible; n’en parlons pas! Jamais le retour ne sera possible pour eux. Il ne l’est que pour ceux qui voient l’horreur de leurs fautes, quelle que soit la mesure de leur décadence.

Car, à proprement parler, Dieu ne s’arrête pas tant à la gravité de la faute qu’à la vivacité du repentir: [[Beaucoup lui est remis parce qu’elle a beaucoup aimé ]], dit Jésus-Christ de la pécheresse publique. Ne nous excusons pas en disant : [[ La chute est légère. ]] Disons à Dieu : [[Mon Père, j’ai péché contre le ciel et contre vous! ]]

Qui dira le jugement de Dieu sur les pécheurs? Il se compose, soit de la gravité de la faute, soit de l’ingratitude envers les bienfaits antérieurs, soit de la faiblesse de la nature, soit de la révolte de l,orgueil. N’allons donc pas chercher à nous excuser. Confessons, confessons que nous sommes de vrais pécheurs: tel est le meilleur moyen d’obtenir notre pardon. Ah! que les vaines excuses sont de peu de valeur devant le regard de Dieu, et comme il est meilleur de s’en rapporter à Lui! [[ Pater, peccavi in coelum et coram te! Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre vous! ]] Nous ne pouvons lui rien dire qui le touche plus et qui le décide plus à oublier nos prévarications passées. Heureux qui comprend que toute habileté humaine sert de peu en face de la justice lumineuse de Dieu!

L’enfant prodigue est aux pieds de son père et se déclare indigne d’être appelé son fils, et le père n’a qu’une préoccupation : couvrir la nudité de son fils, réparer ses souffrances dans un festin. Arrêtons-nous et tirons une conséquence qui vous paraîtra peut-être extraordinaire, mais qui sera, je crois, puissante pour assurer votre salut.

Allez vous prosterner aux pieds de votre père, et dites lui, vous aussi : [[ Peccavi in coelum et coram te; j’ai péché contre le ciel et contre vous ]]. Mais si, à son tour, il vous veut revêtir de votre première robe, dites-lui: [[ O mon Père, pas encore, je suis trop indigne d’être appelé votre fils, laissez-moi le temps de vous prouver que je puis le redevenir à nouveau, par l’énergie de mon repentir ]].

Oui, la réconciliation serait trop prompte. Que de fois ne nous sommes-nous pas réconciliés! Que de fois ne sommes-nous pas retombés! Ah! il faut une vigueur plus grande. Je parle pour ceux qui ont besoin d’être éprouvés parce que leur chute a été profonde. N’oubliez pas les premiers siècles de l’Eglise. Quelles pénitences n’infligeait-elle pas! Je ne dis pas que vous passiez, dans votre vie extérieure, par une discipline aussi sévère; je dis que vous avez le plus grand besoin de ne pas vous fier, au fond de votre âme, à une miséricorde trop prompte, non à cause de Dieu, mais à cause de vous. La bonté de Dieu est infinie. Votre facilité à tomber l’est presque autant.

Seigneur, accordez-nous le regret sincère de nous être éloignés de vous. Nous voulons compter sur votre tendresse de Père; mais nous voulons nous souvenir que nous avons été des fils ingrats, et nous voulons vous prouver, en recevant avec crainte les preuves de votre pardon, que nous en comprenons le prix, par nos efforts à le mériter chaque jour davantage.

Notes et post-scriptum