MEDITATIONS SUPPLEMENTAIRES – Sage, ECRITS SPIRITUELS Sept méditations supplémentaires

Informations générales
  • ES-0634
  • MEDITATIONS SUPPLEMENTAIRES
  • 7. LES ETUDES
  • Sage, ECRITS SPIRITUELS Sept méditations supplémentaires
Informations détaillées
  • 1 BEAU CHRETIEN
    1 BEAU LITTERAIRE
    1 COMBATS DE L'EGLISE
    1 CURIOSITE MALSAINE
    1 ENSEIGNEMENT DE L'ECRITURE SAINTE
    1 ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE ECCLESIASTIQUE
    1 ENSEIGNEMENT DE LA PATROLOGIE
    1 ENSEIGNEMENT DE LA THEOLOGIE MORALE
    1 ENSEIGNEMENT DU DOGME
    1 ENSEIGNEMENT DU DROIT CANON
    1 ESPRIT DE FOI A L'ASSOMPTION
    1 ESPRIT ETROIT
    1 ETUDE DES MYSTERES DE JESUS CHRIST
    1 HUMILITE
    1 JESUS-CHRIST DOCTEUR
    1 ORGANISATION DES ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 PERFECTIONS HUMAINES DE JESUS-CHRIST
    1 PRATIQUE DE L'OBEISSANCE
    1 PROGRAMME SCOLAIRE
    1 REPRESSION DES DEFAUTS DES JEUNES
    1 SATAN
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    1 VANITE
    1 VIE DE JESUS-CHRIST
La lettre

[[ Me oportet operari opera eius qui misit me, donec dies est, venit nox, quando nemo potest operari; Il faut, tandis qu’il est jour, que je fasse les oeuvres de celui qui m’a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler ]]. (Joan. IX, 4). — L’obligation de s’instruire, quand on le peut, est bien plus sérieuse qu’on ne le pense généralement. Le sacerdoce périt par une certaine ignorance, l’ignorance de savoir parler de Dieu.

Si nous ne sommes pas destinés aux travaux manuels, nous sommes obligés à l’étude. 1° Dans quel esprit; 2° quels sujets devons-nous étudier?

1. Dans quel esprit devons-nous étudier ?

1° Dans un esprit surnaturel, non pour acquérir une vaine gloire, non pour flatter l’oreille, mais avec une pensée surnaturelle puisée à l’esprit de foi. Et, sous ce rapport, sachons que rien n’est grand comme la science divine, et n’ayons du temps que pour cette science.

2° Dans le désir de fuir la vaine curiosité. — C’est une terrible tentation pour les jeunes gens: susciter les objections curieuses, avoir l’amour de la dispute et s’en aller avec des entêtements funestes, préférant la raison humaine à l’autorité divine. On veut se rendre compte de tout, de la façon la plus dangereuse, et l’on s’attire l’arrêt du Saint-Esprit : [[ Qui scrutator est majestatis opprimetur a gloria; Celui qui veut sonder la majesté (divine) sera accablé par sa gloire ]]. (Prov. XXV, 27).

3° Avec obéissance. — [[ Tempore auctoritas, re autem ratio prior est; l’autorité a la préséance dans le temps, la raison l’a dans les choses ]]. Il faut commencer par accepter une direction, et c’est un triste signe d’une intelligence étroite de ne pas vouloir se laisser diriger. Le souvenir de l’arbre de la science du bien et du mal nous doit être toujours présent :

[[ Eritis sicut dii scientes bonum et malum; Vous serez comme des dieux, sachant le bien et le mal ]]. (Gen. III, 5). Voilà ce que Satan promet, ce qu’il ne peut donner, car il n’est pas resté dans la vérité, et sans vérité il ne peut y avoir de science.

4° Avec ordre. — Rien de beau comme l’immensité de la science. Que d’horizons sans fin! Mais cette immensité n’est pas le chaos. Le chaos subsistait, mais Dieu sépara la lumière des ténèbres, et ce fut le commencement de l’ordre. Mettons de l’ordre dans ce que nous étudierons.

5° Avec humilité.

II. Que faut-il étudier ?

1° Jésus-Christ. — [[ In ipso sunt omnia; En lui sont toutes choses ]]. (Rom. XI, 36). Tout est en lui. [[ In quo sunt omnes thesauri sapientiæ et scientiæ absconditi; en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science ]]. (Col. II, 3). Si Jésus-Christ est chassé par les gouvernements de la société, il l’est bien autrement, par les savants, du champ des connaissances humaines, et de même que les chrétiens doivent employer leurs efforts à le ramener dans la société, nos efforts doivent s’appliquer aussi à le ramener dans la science humaine; et pour cela, Jésus-Christ, plus connu, est indispensable.

2° La théologie dogmatique. — Les intelligences sont affamées de vérité, et la base des vérités, c’est la théologie dogmatique. Les protestants, perdus dans les querelles du libre examen, ont renoncé au dogme, n’ont prêché que la morale. Qu’est-ce que la morale sans le dogme? comme si bien croire n’était pas le fondement de bien vivre.

3° La morale. — La morale privée et la morale sociale. Erreur des partisans de la grande et de la petite morale. Les principes de la morale.

4° La Bible, et Jésus-Christ dans la Bible. — Evidemment, en lisant les saintes Lettres, il faut voir la grande figure de Jésus-Christ dominer tout. [[ Finis legis Christus ad justitiam omni credenti; la fin de la loi c’est le Christ, pour la justification de tout homme qui croit ]]. (Rom. X, 4). Jésus-Christ illumine toute la science, puisqu’il est la vérité absolue.

5° Les saints Pères. — Les meilleurs commentateurs de la Bible; les Pères de la théologie et les fondateurs de la littérature chrétienne.

6° L’histoire. — Quel champ immense où l’on considère l’Eglise, et comme organe de la vérité où toutes les luttes de doctrine se présentent avec un intérêt croissant, et comme société luttant contre les pouvoirs : quelles études merveilleuses à faire, à ces deux points de vue!

7° Le Droit canon, qui se rapporte surtout à l’étude de l’Eglise considérée du point de vue social.

8° Enfin, la littérature et l’esthétique, qui doivent s’imprégner de l’esprit chrétien.

Notes et post-scriptum