- PM_XIV_449
- 0+584 a|DLXXXIV a
- Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 449.
- Orig.ms. AD 597; D'A., T.D. 20, pp. 41-42.
- 1 COLLEGE DE NIMES
1 EMBARRAS FINANCIERS
2 BUCHEZ, PHILIPPE
2 FERRAND, JESUITE
2 ROUVIERE
3 ALES
3 CHAMBERY
3 FRIBOURG, SUISSE
3 GARD, DEPARTEMENT
3 HERAULT, DEPARTEMENT
3 LAVAGNAC
3 MARSEILLE
3 NIMES - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, le 7 septembre 1848.
- 7 sep 1848
- Nîmes
- Maison de l'Assomption
Ma chère fille,
J’ai un petit moment à moi, j’en profite pour vous écrire deux mots:
1° Voici une note que je voudrais bien que Buchez appuyât fortement. M. Rouvière, commissaire de police au chemin de fer de Nîmes à Alais, ayant reçu l’avis officiel que cette place va être supprimée, demande à être nommé commissaire de surveillance administrative des chemins de fer du Gard ou de l’Hérault; il préférerait le Gard.
M. Rouvière est un ancien militaire; ses deux frères ont également servi. Je crois pouvoir ajouter qu’il appartient à une famille du peuple, mais qui s’est fait toujours remarquer par sa probité. Je garantis sans difficulté son zèle, sa moralité, son intelligence et sa modération, qualité bien nécessaire chez nous.
Je serais réellement trop heureux que M. Buchez fît quelque chose pour lui.
2° Depuis ma lettre d’hier, j’ai dû me décider à partir pour Marseille. Le Père Ferrand, supérieur des Jésuites de cette ville, qui traversa Nîmes hier me pressa tellement d’y aller, soit pour voir des parents auxquels il recommandera ma maison, soit pour voir s’il n’y aurait pas moyen de transporter la maison de Nîmes à Marseille, que je n’ai pu résister à ses instances. Il m’a promis de faire sérieusement tout ce que lui et les siens pourraient pour l’établissement. Vous comprenez que cela vaut la peine d’y réfléchir. Marseille seule envoyait près de cent enfants à Chambéry ou à Fribourg. Une maison sur les lieux, appuyée par les Révérends Pères ne pourrait manquer d’avoir un immense succès.
Dès que je saurai quelque chose par moi-même, je vous l’ecrirai. Vous pouvez m’écrire désormais à Lavagnac, où je vais aller battre monnaie. Je ne sais plus de quel côté me tourner pour l’argent.
Tout vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.