Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 491.

11 mar 1849 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

M. Hermann – Sr M.-Madeleine – Candidate à la vie religieuse – Il me faut une chapelle et un agrandissement de logement : combinaisons possibles.

Informations générales
  • PM_XIV_491
  • 0+607 b|DCVII b
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 491.
  • Orig.ms. ACR, AD 631; D'A., T.D. 20, pp. 71-72.
Informations détaillées
  • 1 CARACTERE
    1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DOT
    1 ENERGIE
    1 FRANCHISE
    1 GESTION FONCIERE
    1 HERITAGES
    1 LOCAUX SCOLAIRES
    1 MAITRESSES
    1 RESSOURCES MATERIELLES
    1 SOEURS CONVERSES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 ACHARD, MARIE-MADELEINE
    2 GAUDE, MARIE-RODRIGUEZ
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 HERMANN
    2 VERMOT, ALEXANDRE
    2 VIEFVILLE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 11 mars 1849.
  • 11 mar 1849
  • Nîmes
  • Maison de l'Assomption
  • *Madame*
    *Madame la Supérieure de l'Assomption*
    *94, rue de Chaillot*
    *Paris.*
La lettre

Bien chère fille,

Demain vous aurez une lettre plus longue; pour aujourd’hui, je vous dirai que je voudrais bien avoir M. Hermann pour moi. Peut-on espérer l’attirer ici ? J’ai vu les parents de Soeur Marie-Madeleine; ils donneront quelque chose, je l’espère du moins, et, dans tous les cas, garantiront une somme après la mort de Soeur Marie-Madeleine, supposé qu’elle meure avant son oncle. Si elle meurt après, elle aura tout l’héritage; mais a-t-elle la vocation ? J’en suis effrayé. Je crains qu’elle ne l’ait perdue, et si elle ne va pas chez vous, que devient-elle ? Son oncle n’en veut plus.

La tourière sera à vos ordres. Quant à Mlle Gaude, elle a appris l’anglais; je crois que c’est peu de chose ce qu’elle sait. Mme Durand, qui était dans mon cabinet quand votre lettre m’a été remise, m’assure qu’elle la croit très capable d’enseigner; elle admire surtout sa disposition a être Soeur converse, s’il le faut. J’ai remarqué en elle une très grande franchise. Du reste, la pensée d’être renvoyée ne l’effraierait pas; elle veut avant tout se donner à Dieu et je la crois capable d’une certaine énergie de caractère.

Adieu, chère fille. Il faut que je vous dise pourtant deux mots de mes affaires. Il me faut absolument une chapelle qui me coûtera 10.000 francs, plus un agrandissement de logement. Je vais probablement louer une maison 4.500 francs. Pour payer cela, je prends 2.500 francs de deux maisons que je louais et qui ne me seront plus nécessaires, plus 2.000 francs que je comptais à M. Vermot chaque année et dont je suis débarrassé, au mois d’octobre prochain. Par conséquent, ma dépense n’est pas augmentée, mais il me faudra des cours de plus. On m’offre un terrain assez cher, 54.000 francs. On ne veut pas être payé, et, en l’achetant, je me donne toute facilité pour vendre avec avantage mon établissement dans cinq ou six ans, supposé qu’alors je veuille bâtir ailleurs. Vous voyez que je vous tiens au courant de mes affaires. Même en payant M. Viefville j’aurais cette année au moins 3.000 francs de bénéfices. Si les élèves promis arrivent, j’aurais l’an prochain au moins 15.000 francs.

Adieu, chère fille. Je griffonne. Pardonnez-moi; j’attends votre rendement de compte.

Notes et post-scriptum