Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 514

1 jun 1849 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Soeur M.-Vincent et ses soeurs – A propos de diverses dames – Le bien que vous fait M. Gerbet.

Informations générales
  • PM_XIV_514
  • 0+620 b|DCXX b
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 514
  • Orig.ms. ACR, AD 650; D'A., T.D. 20, pp. 94-95.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DIVIN
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 FUNERAILLES
    1 RELIGIEUSES DE L'ASSOMPTION
    1 RUSE
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 VERITE
    1 VOYAGES
    2 BOYER, MADAME EDOUARD
    2 CARBONNEL, MARIE-VINCENT
    2 GERBET, PHILIPPE-OLYMPE
    2 NARBONNE-LARA, MADAME DE
    2 REVEILHE, MADAME
    2 ROCHER, MADAME
    2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
    3 MIDI
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 1er juin 1849.
  • 1 jun 1849
  • Nîmes
  • Maison de l'Assomption
  • *Madame*
    *Madame la Supérieure de l'Assomption*
    *n° 94, rue de Chaillot*
    *Paris.*
La lettre

Ma chère fille,

Je reçois votre lettre et comme je pense qu’elle veut une prompte réponse je me hâte de vous écrire deux mots. Je suis convaincu que Mlle Is[aure] a dressé quelques batteries de sa façon le billet de Soeur Marie-Vincent], que je vous ai fait parvenir dans ma lettre d’hier, me le ferait croire, quoique je n »aie pas pris connaissance de ce qu’il contient. Je sais seulement que cette pauvre fille est capable de tout. Je pense que le meilleur serait de ne pas lui répondre. Si cependant vous croyez devoir lui adresser quelques lignes, le meilleur serait de lui dire que vous n’avez pas cherché sa soeur, qu’en la laissant venir dans le Midi vous avez voulu mettre sa liberté à l’abri, que vous ne lui ordonnerez jamais de revenir, mais que si Soeur Marie-Vinc[ent] vous consulte sur ce qu’elle a à faire, vous lui répondrez toujours ce que votre conscience vous prescrit, personne au monde ne pouvant vous empêcher de dire ce qui vous semble vrai. Mais je vous le répète, le mieux est de ne pas répondre. Qui sait comment elle tournera la lettre la mieux intentionnée ? Je vous quitte pour aller à l’enterrement d’une petite fille, que vient de perdre Mme Rocher, une de nos tertiaires.

Vous ai-je dit, hier, que Mesdames Réveilhe et Boyer sont revenues? Je voudrais bien y mettre une jeune dame admirable de piété, Mme de Narbonne; mais elle est née de Causans, et tous les Causans sont dans le Sacré-Coeur jusqu’au cou.

Je suis tout heureux du bien que vous fait M. Gerbet et de la manière dont il vous apaise. Profitez bien de ses conseils et de ses lumières; vous ne pouvez trouver mieux, et si surtout vous pouvez bien vous mettre à l’aise avec lui, ce sera très bon pour vous aider à aller. Il me semble que M. Gerbet pourra vous être utile sous une foule de rapports. Tâchez de vous en faire un véritable ami de l’oeuvre. J’ai beaucoup pensé à vous ce matin et hier. Il me semble que j’ai des choses à vous dire, mais pas encore. Laissez-vous conduire par cette merveilleuse douceur de l’amour de Dieu qu’on veut vous inspirer, le reste viendra plus tard.

J’ai bien peur que mon départ ne soit différé de quelques jours; cependant je ne puis pas trop retarder, nous tomberions dans les vacances. Adieu, ma fille. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum