Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 532.

10 sep 1849 Lavagnac O_NEILL_THERESE Emmanuel ra

Lettres pour des Frères futurs – La santé de notre Mère – La mienne – Nos voyageuses – Prions pour la vocation de nos jeunes Anglais – Les crises des commencements

Informations générales
  • PM_XIV_532
  • 0+642 a|DCXLII a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 532.
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 20, pp. 113-114.
Informations détaillées
  • 1 ANGLAIS
    1 FONDATION DES ASSOMPTIONNISTES
    2 GOODMAN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
  • A LA MERE THERESE-EMMANUEL O'NEILL
  • O_NEILL_THERESE Emmanuel ra
  • Lavagnac, 10 sept[embre 18]49.
  • 10 sep 1849
  • Lavagnac
La lettre

Ma chère fille,

Mille remerciements pour la peine que vous causent mes Frères futurs; votre charité vous pousse à nous en donner beaucoup, et je vous en suis bien reconnaissant. Voici deux lettres. Vous achèverez les adresses, car je ne sais comment je m’y prends, mais mon écriture devient chaque jour un peu plus illisible. Si vous croyez que vos compatriotes ne puissent me déchiffrer, supprimez mes deux épîtres, que je vous prie de lire avant de les envoyer, afin de voir si elles peuvent passer ainsi. Si elles ont besoin de commentaires, je compte sur votre charité pour les donner.

Je suis bien aise que notre Mère se décide à se soigner, car tout en me reprochant de négliger ma santé, il me semble que depuis quelque temps elle ne me prêche guère d’exemple. Pour moi, je vous assure que je prends toutes les précautions imaginables. Cependant, il y a trois jours, j’ai eu une petite rechute; c’est ce qui m’avait empêché d’écrire de suite à M. Goodman.

Notre Mère ne m’avait point envoyé les détails que vous voulez bien me donner sur nos voyageuses; ils sont très intéressants pour moi qui cherche à suivre en quelque sorte la course de leur vaisseau. J’ai encore dit ce matin la messe pour elles.

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de recommander à vos prières la vocation de nos jeunes Anglais. Si Dieu veut se servir un jour de nous, il faut bien qu’il nous envoie des hommes qui prennent son esprit. Hélas ! le leur donnerons-nous comme il convient? Je tremble toujours en pensant à tout ce que nous devrions être et que nous ne sommes pas.

Adieu, ma chère fille. Veuillez remercier, de ma part, vos Soeurs de leurs bons souvenirs. Vous du moins vous avez surmonté les crises des commencements. Demandez bien à Dieu que si nous sommes dans l’ordre de sa volonté, nous puissions, de notre côté, franchir sans trop de mal les obstacles de notre fondation.

Tout à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum