Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 536.

22 sep 1849 Lavagnac FABRE_JOSEPHINE

Souffrant – La patience de N.-S. – Aimez notre divin Maître qui vous a aimée le premier – Vos communions – Confiance sans bornes en N.-S. – Oubli de soi – Etablissez toute votre existence sur la foi.

Informations générales
  • PM_XIV_536
  • 0+647 b|DCXLVII b
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 536.
  • Cop.ms. du P. Vailhé ACR, AQ 130, d'après la copie (non retrouvée) de la destinataire; D'A., T.D. 20, p. 117. Les points de suspension sont dans la copie.
Informations détaillées
  • 1 ESPERANCE
    1 RECONNAISSANCE
  • A MADEMOISELLE JOSEPHINE FABRE
  • FABRE_JOSEPHINE
  • Lavagnac, le 22 septembre 1849.
  • 22 sep 1849
  • Lavagnac
La lettre

Ma chère enfant,

Vos lettres me font le plus grand plaisir, et plus elles sont détaillées, plus je les aime. Ne craignez donc pas de m’écrire souvent et longuement. Pour moi, je suis toujours souffrant, quoiqu’il y ait du mieux. Mardi et mercredi, j’ai dû garder le lit au Vigan, où je me trouvais. Je présume être à Nîmes le 10 octobre; je vous promets la messe pour le 6.

Je vous engage beaucoup à lutter contre …, mais non pas avec dépit. Ce serait y céder pour le vaincre. Méditez beaucoup sur l’admirable patience de Notre-Seigneur et soyez bonne envers vous et envers les autres. Elargissez beaucoup votre coeur, croyez à l’amour de notre divin Maître et aimez-le, parce qu’il vous a aimée le premier. Cette disposition de reconnaissance vous rendra généreuse et vous fera considérer comme peu de chose ce que vous offrirez de sacrifices. Vous devez toujours faire vos communions. Ne redoutez pas le sentiment d’indifférence; je crois que c’est un piège du démon.

Croyez, ma chère enfant, à la nécessité d’établir l’oeuvre de votre salut sur la confiance sans bornes en Notre-Seigneur. Apprenez à vous oublier pour vous remplir de l’esprit de Dieu. Quittez vos défauts pour la foi, dans laquelle vous devez désormais établir toute votre existence. J’espère que vous serez une bonne fille. Il m’en coûterait trop de renoncer à cet espoir, mais il vous faut pour cela un changement qu’opérera en vous la grâce de notre bon Maître, pourvu que vous ne lui résistiez pas.

Adieu, ma bien chère enfant. Tout à vous avec le coeur le plus dévoué en Notre-Seigneur.

Notes et post-scriptum