Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 539.

2 oct 1849 Lavagnac SAUGRAIN Hippolyte aa

Monnier va mieux mais il lui faudra un remplaçant pendant trois mois – Le ballot de linge pour la supérieure – Pernet doit se soigner – Les Anglais – On monte une grande affaire pour nous : priez pour son succès – Nouvelles, recommandations et projets.

Informations générales
  • PM_XIV_539
  • 0+651 a|DCLI a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XIV, p. 539.
  • Orig.ms. ACR, AC 126; D'A., T.D. 20, pp. 119-120.
Informations détaillées
  • 1 ANGLAIS
    1 COLLEGE DE NIMES
    2 ALPHONSE
    2 BARBEYRAC-SAINT-MAURICE, MADAME DE
    2 BLAUD, CLAUDE-JULES
    2 CARDENNE, VICTOR
    2 HENRI, EUGENE-LOUIS
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MONNIER, JULES
    2 PERNET, ETIENNE
    3 LAVAGNAC
    3 SETE
  • A MONSIEUR HIPPOLYTE SAUGRAIN
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • [Lavagnac], 2 oct[obre 18]49.
  • 2 oct 1849
  • Lavagnac
  • *Monsieur*
    *Monsieur Hippolyte Saugrain*
    **Maison de l'Assomption
    *Nîmes - Gard.*
La lettre

Mon cher enfant,

Voilà Mme de Barbeyrac et l’abbé Blaud qui arrivent, je ne puis vous dire qu’un mot. Nous avons de meilleures nouvelles de Monnier, mais de trois mois il ne pourra faire sa classe. Je m’occupe de lui trouver un remplaçant.

Mme de Barbeyrac est partie, je puis causer plus à l’aise. Et tout d’abord, je vais vous donner une commission de sous-économe. J’avais promis à la supérieure de lui donner une douzaine de paires de draps et quatre douzaines de serviettes sur le linge que laissent les enfants en nous quittant. Je ne sais si Alphonse a fait de tout ce linge le ballot que je lui avais demandé; s’il n’est pas fait faites-le confectionner au plus tôt et expédier à la supérieure, rue de Chaillot, 94, par le roulage accéléré. Ceci est un ordre positif.

Je suis heureux du mieux qu’éprouve le bon Pernet; dites-lui bien que je lui fais un cas de conscience de se soigner de son mieux, et que je lui ordonne de suivre en tout point vos prescriptions, soit pour les soins matériels, soit pour l’étude que je lui interdis très positivement. Non, mon cher enfant, vous ne serez point assommé de la nouvelle fonction que je vous confie, d’autant plus que peut-être vous aurez bientôt des aides, au moins pour la partie des chiffres. C’est un travail que nous donnerons à faire à nos Anglais, s’ils arrivent.

On monte une grande affaire pour nous. Je ne sais si elle réussira, mais je vous conjure de bien prier le bon Dieu pour son succès, ou plutôt qu’il nous fasse connaître quelle est sa volonté. Profitez bien des bonnes dispositions de l’abbé Henri, pour lui parler du bon Dieu et agir sur lui par vos bons exemples et vos bonnes paroles.

J’ai fait part de votre lettre à Cardenne; il ne m’a rien répondu. Je trouve en ce moment 140 élèves inscrits, avec un n° 28 qui me paraît indubitable, plus un certain nombre assez problématiques. Je conclus que nous ouvrirons avec 160 et que nous finirons avec 180, si nous pouvons les loger.

Viendrez-vous à Lavagnac ? Maintenant, bien cher ami, je n’ose pas vous dire oui, et voici pourquoi. Je puis avoir quelques courses à faire. Que ferez-vous pendant ce temps-là ? Puis, je n’ai plus que quelques jours, et je crois qu’il vaut mieux que vous vous réserviez pour une commission confidentielle, que je vous donnerai peut-être et qui vous fournira l’occasion de faire une course à Cette. Mais il faut que je combine tout cela un peu à l’avance. Dans quelques jours je vous écrirai de quoi il s’agit.

Adieu, bien cher ami. Soyez bon et devenez un homme de prière, si vous en avez le temps. Quand je dis : si vous en avez le temps, c’est-à-dire dans tous vos moments perdus allez devant le Saint-Sacrement.

Tout à vous en Notre-Seigneur.

Mille choses à l’abbé Henri et aux autres maîtres.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum