Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 9.

17 jan 1850 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Votre voyage à Rome me semble inopportun – Un professeur à remplacer.

Informations générales
  • PM_XV_009
  • 0+672 a|DCLXXII a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 9.
  • Orig.ms. ACR, AD 693; D'A., T.D. 20, p. 136.
Informations détaillées
  • 1 FRANCAIS
    1 MAITRES
    1 VOYAGES
    2 FRANCHESSIN, ERNEST DE
    2 LACORDAIRE, HENRI
    2 PIE IX
    2 TISSOT, PAUL-ELPHEGE
    3 CARCASSONNE
    3 MARSEILLE
    3 PARIS
    3 ROME
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 17 janvier 1850.
  • 17 jan 1850
  • Nîmes
  • *Madame*
    *Madame la Supérieure de l'Assomption*
    *n° 94 rue de Chaillot*
    *Paris.*
La lettre

Ma chère fille,

Je reçois à l’instant votre lettre je me hâte d’y répondre. Je crois votre voyage inopportun : 1° Les Français sont mal vus à Rome, et le moyen d’inspirer de la défiance à ces gens-là, serait de paraître sous les auspices de la belle-soeur du gouverneur.

2° Je ne crois pas le moment favorable pour faire donner cette approbation, il me paraît préférable d’attendre encore un peu.

3° Croyez-vous que M. de Fr[anchessin] y aille ? Le bruit court à Marseille que le Pape a traité avec la maison Fould.

4° Quant à ce que j’y aille en ce moment, je crois, ma chère fille, que c’est entièrement impossible.

5° Quel sera votre domicile à Rome ? Aller dans un couvent, je ne pense pas que cela vous fût agréable. Demeurer chez le général me semblerait un singulier séjour, au milieu des officiers, pour une religieuse.

Arrangez d’abord vos affaires à Paris. Maintenant, que devez-vous dire à M. Sibour ? Je regrette de ne pouvoir être auprès de vous, mais il me semble qu’au mois de juin, si je vais à Paris comme je l’espère, il sera facile d’arranger toutes choses surtout si nous pouvions avoir l’exemple du P. Lacordaire qui de Paris, est supérieur des Dominicaines de Carcassonne.

Mais je suis très pressé et si je veux que ma lettre parte, il faut que je la mette à la poste. Je vais écrire deux mots sur l’autre page pour que vous puissiez les séparer si vous voulez.

Décidément j’ai donné congé au professeur de 9ième qui, hier soir encore, a frappé un élève. Ainsi le premier sujet que vous aurez, s’il est bon, je le prendrai. Je ne suis pas très pressé, car nous aurons M. Tissot pour faire la suppléance.

Adieu ma chère fille. Que Dieu vous rende une sainte!

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum