Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 53.

29 sep 1850 Nîmes REGIS Eulalie

Soyez reconnaissante envers Dieu de tout ce qui vous arrive d’heureux ou de malheureux en dehors de votre volonté – L’esprit de sacrifice et d’immolation sans lequel il n’y a pas de vraie piété.

Informations générales
  • PM_XV_053
  • 0+715 b|DCCXV b
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 53.
  • Orig.ms. ACR, AC 163; D'A., T.D. 20, pp. 172-173.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE GRACES
    1 SAINTE COMMUNION
  • A MADEMOISELLE EULALIE DE REGIS
  • REGIS Eulalie
  • [Nîmes], le 29 septembre [1850].
  • 29 sep 1850
  • Nîmes
  • *Mademoiselle Eulalie de Régis.*
La lettre

Ma chère enfant,

Je voudrais vous écrire longuement; pour aujourd’hui, ce m’est impossible. J’ai été dérangé et souffrant : voilà deux bons motifs. Je crains que vous ne partiez lundi(1); voilà pourquoi je me dépêche cependant de vous adresser ces quelques lignes pour vous dire bon courage. Dieu ne vous fera pas défaut. Surtout soyez reconnaissante envers lui de tout ce qu’il fait pour vous. Ne l’abandonnez pas, il ne vous abandonnera jamais le premier. On ne peut se faire une idée comme l’on prend du courage à remercier Dieu de tout ce qui nous arrive d’heureux ou de malheureux, en dehors de notre volonté. Ce sentiment nous fait voir que tout vient de lui, et qu’étant plus sage et meilleur que nous, tout ce qui nous arrive peut nous être utile, si nous le voulons. Remerciez donc Dieu de toutes vos peines. Si vous pouvez en venir là, vous ne pourrez plus vous en plaindre. Je suis très fâché que vous ayez suspendu vos communions. De grâce, reprenez-les au plus tôt et servez Dieu dans un grand esprit de confiance. J’attends de vous une longue lettre, de Lirac, à laquelle je répondrai plus longuement qu’à celle-ci.

Adieu, ma fille. Priez pour moi, qui prie Dieu de toute mon âme de vous donner cette disposition soutenue à l’esprit de sacrifice et d’immolation, sans lequel il n’y a pas de vraie piété.

Tout à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. En 1850, le P. d'Alzon se trouvait à Nîmes le 29 septembre, et le lendemain était un lundi.