Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 55.

22 oct 1850 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Le testament de Sr M.-Vincent – Varia.

Informations générales
  • PM_XV_055
  • 0+720 a|DCCXX a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 55.
  • Orig.ms. ACR, AD 736; D'A., T.D. 20, pp. 175-176.
Informations détaillées
  • 1 CONSEIL SUPERIEUR DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE
    1 HERITAGES
    1 SUCCESSIONS
    1 TESTAMENTS
    2 BOUBET, CLAIRE-EMMANUEL
    2 BOURDET, JEAN-CLAUDE
    2 BOURDET, MARIE-FRANCOISE
    2 CARBONNEL, ANTOINETTE
    2 CARBONNEL, MARIE-VINCENT
    2 CHAUVELY, MARIE
    2 GRIOLET, JOSEPH-AUGUSTE
    2 JAMES, ABBE
    2 SCHMIT, ALPHONSE
    3 VALBONNE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 22 octobre 1850.
  • 22 oct 1850
  • Nîmes
  • Maison de l'Assomption
  • *Madame*
    *Madame la Supérieure de l'Assomption*
    *94 rue de Chaillot*
    *Paris.*
La lettre

Je vais bien vite répondre à votre lettre, ma chère fille; j’avais prié le supérieur du Séminaire de faire parler un peu M. Griolet; il me l’avait promis mais je n’ai pas encore de réponse. Je suis convaincu que Soeur Marie-Vincent a été capable de tout en fait de faiblesse de caractère, et la bonne vieille Chauvely, qui connaissait si bien ces Dames et à qui j’ai cru devoir en dire un mot, en est tout aussi convaincue que moi. Ne pourriez-vous pas répondre à M. Griolet que vous aussi avez un testament et que vous désireriez savoir la date du sien, en lui envoyant la date du vôtre, sans rien dire de la somme que le vôtre désigne ?

D’autre part, si le testament qui est entre les mains de ces Dames ne révoque pas le vôtre, celui-ci ne peut-il pas être considéré comme valable, puisque dans l’un et l’autre cas ces Dames sont légataires universelles ? Quant à leur affirmation, je crois à celle de Mlle Antoinette et de M. Griolet.

Quant à espérer que ces dames vous donnent un sou de plus que ce qu’elles seront rigoureusement obligées de vous donner, ou je n’y connais rien, ou jamais espoir ne fut plus mal fondé. Cependant écrire dans le sens que vous m’indiquez ne peut nuire, puisque vous êtes sûre des 3.000 francs et que vous pouvez toujours courir des chances pour le reste. Le meilleur, à mon avis, est de s’arranger pour prendre une position de générosité, mais je ne pense pas qu’il faille beaucoup compter là-dessus dans aucun cas.

Si je veux que ma lettre parte, il faut que je la ferme; je suis dérangé à chaque instant. M. James, l’ancien grand v[icai]re de Paris, va venir pour dîner.

Je prie bien pour Soeur Claire-Emmanuel et je partage les angoisses que vous cause cette santé.

M. Schmit part-il ? Quelles conditions lui avez-vous faites ?

Le père Bourdet a dû signer une renonciation de ses droits sur la fortune de ses deux filles cadettes entre les mains d’un notaire. J’ai sa promesse signée, mais partant pour Valbonne je n’eus pas le temps de faire légaliser cette pièce. Je n’ai pas dit où elle allait, vous m’aviez recommandé de n’en pas parler. Si nous faisons quelque chose, je pense que le meilleur sera de commencer par louer le terrain dont vous me parlez, mais il faudra en causer auparavant.

Adieu, ma chère fille, bien tout à vous. Savez-vous quand le Conseil supérieur se réunit ?

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum