Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 58.

7 dec 1850 Paris MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Eh! ma fille, vous avez beau dire, je sais bien ce que vous m’êtes et ce que je vous suis.

Informations générales
  • PM_XV_058
  • 0+725 b|DCCXXV b
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 58.
  • Orig.ms. ACR, AD 741; D'A., T.D. 20, pp. 177-178.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
    2 MAUROY, MADEMOISELLE DE
    2 MOLE, LOUIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Paris], Samedi soir [7 décembre 1850].
  • 7 dec 1850
  • Paris
La lettre

Je trouve en rentrant du Conseil votre lettre, ma bien chère fille. Je viendrai vous voir, si je le puis, vers midi, peut-être un peu plus tard; mais cela ne dépendra pas de moi. J’aurai déjeuné, et pour dîner je ne le pourrai guère; il m’a été impossible de voir M. de la Bouillerie autrement qu’en acceptant à dîner chez Mlle de Mauroy pour demain soir.

Je suis désolé de ne pas vous avoir fait un bien complet, mais je préfère que vous me le disiez; au moins cela ne vous restera pas dans le coeur. Je crois aussi que nous sommes plus près de nous comprendre que vous ne le pensez. Je vous demandais quelque chose de plus viril; vous me dites dans votre lettre que votre amitié est placée dans une région plus haute que vos troubles. Restez, croyez-moi, dans cette région. Eh ! ma fille, vous avez beau dire, je sais bien ce que vous m’êtes et ce que je vous suis.

Voilà que trois visites, l’une après l’autre, viennent m’interrompre. Je me rappelle que j’ai à 3 heures un rendez-vous chez M. Molé. Je viendrai vous voir alors, à 11 heures 1/2, si je n’en suis pas absolument empêché.

Adieu, chère fille. Mille fois plus à vous que vous ne le pensez.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum