DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.6

1 jan 1859 Lavagnac PICARD François aa

Il se trouve à Lavagnac. – La chute de Rethel entre dans la volonté de Dieu. – Le P. Hippolyte doit être soutenu. – La confession des Soeurs ne doit pas lui suffire. – Il peut agir à Clichy pour y mettre plus de liant entre les membres de la communauté.

Informations générales
  • DR03_006
  • 1172
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.6
  • Orig.ms. ACR, AE 71; D'A., T.D. 25, n. 72, p. 63.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 REPOS
    1 SACREMENT DE PENITENCE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VOCATION SACERDOTALE
    2 BRUN, HENRI
    2 CUSSE, RENE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PERNET, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 AUTEUIL
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 LAVAGNAC
    3 PARIS
    3 RETHEL
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • Lavagnac, 1er janvier [18]59.
  • 1 jan 1859
  • Lavagnac
  • *Père Picard*
La lettre

Au lieu de faire des visites le jour de l’an, je suis venu à Lavagnac prendre un peu de repos, et c’est pour cela que je vous ai fait écrire par le P. Galabert que je me réservais de répondre plus tard aux lettres qui me viendraient de Paris.

Il est sûr que j’ai vu avec un grand chagrin la chute de Rethel. C’est un coup funeste pour la Congrégation. Mais peut-être vous eût-on enterrés tous les trois avant la fin de l’année. Enfin, que la volonté de Dieu soit faite! Elle est peut-être tout autre que vous ne le supposez, et dans ce cas il faut la bénir.

Soignez le P. Hippolyte. Je ne demande pas mieux que de le laisser à Paris, s’il est utile aux Soeurs, mais soutenez-le, encouragez-le et forcez-le à se ménager(1).

Quant à vous, je vous engage à résister aux séductions du confessionnal. L’habitude de parler le langage d’autorité à des femmes finira par vous rendre presque impossible le frottement avec des hommes, et vous vous priverez des moyens de faire un jour un plus grand bien. Si vous m’en croyez, vous y réfléchirez.

Tâchez de mettre un peu de liant entre les membres de la maison de Clichy qui ne s’entendraient pas(2). Mille bonnes choses au P. Hippolyte. Je ne sais si je l’ai engagé à poursuivre ses réunions de jeunes gens; elles me semblent bien nécessaires pour préparer des vocations.

Adieu, bien cher ami, et tout à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Picard, qui était revenu à Auteuil après le repli de Rethel, logeait rue Eymès. Le 23 décembre 1858, il écrivait à propos du P. Saugrain: "Ce pauvre Père travaille toujours beaucoup, il est obligé d'aller de temps en temps à Paris, et de confesser tout le monde à Auteuil; pourtant, sa santé paraît se rétablir depuis quatre mois."
2. Dans sa même lettre du 23 décembre, le P. Picard écrivait: "J'ai été hier à Clichy: P. Cusse paraît très fatigué, P. Pernet et P. Brun ne paraissent pas très contents; la position me paraît tendue à l'égard du P. Laurent. Je crois que bien des combinaisons vous seront proposées lors de votre voyage à Paris, pour essayer de sauver Clichy. P. Laurent travaille comme un nègre à ses examens, il est à la tâche de 8 heures du matin à 8 heures du soir."