DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.9

2 jan 1859 Lavagnac GALABERT Victorin aa

Les observations qu’il reçoit sur le collège de Nîmes sont des vérités de La Palisse. – Au lieu de tous les *il faudrait*, *il faut* de la patience.

Informations générales
  • DR03_009
  • 1174
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.9
  • Orig.ms. ACR, AJ 31; D'A., T.D. 32, n. 31, pp. 34-35.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PATIENCE
    1 VICAIRE GENERAL
    2 BRUN, HENRI
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 DURAZZO, MADAME
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GROLEE-VIRVILLE, LEON DE
    2 GUYOT, PHILIBERT
    2 LA PALISSE
    2 NINA, LORENZO
    3 NIMES
    3 PARIS
  • Au Père Victorin Galabert
  • GALABERT Victorin aa
  • [Lavagnac,le] 2 janvier [18]59.
  • 2 jan 1859
  • Lavagnac
La lettre

Cher ami,

Je ferai usage des renseignements de Mme Durazzo en écrivant à Mgr Nina(1).

Les observations que l’on vous charge de me transmettre(2) sont des vérités de M. de La Palisse, mais il faudrait que, quand on veut bien donner des avis, on donnât les moyens de les mettre en pratique. Il faudrait un autre sous-directeur. Qui? L’a-t-on en poche? Et si on ne l’a pas, peut-on trouver mieux que M. de Cab[rières] ? Il faudrait que je fusse plus avec les élèves. Qui en doute? Mais pour cela il faudrait que ma santé fût meilleure. Les charitables donneurs de conseils peuvent-ils me guérir? Je pourrais m’occuper moins au dehors. Oui, si mes occupations étaient un travail et non un repos, et si je devais me dispenser d’être grand vicaire, et si, quand j’aurai donné ma démission, les donneurs de conseils voulaient se charger de l’entretien du noviciat. Il faudrait un sous-directeur religieux. Trouvez-le moi. Seulement rappelez-vous les insuccès du P. Brun, qui certes était très dévoué. L’esprit des grands n’est pas bon. Ceci date de loin et les personnes qui blâment ont leur appréciation, moi j’ai la mienne, sur les remèdes à employer pour les améliorer, avec les moyens d’action que j’ai. Faites part de mes réponses à ceux qui vous ont fait part des observations que vous me transmettez. Quant au préfet de discipline, si le préfet des études s’occupait un peu plus des études, le préfet de discipline resterait plus à sa place(3).

Je vois trop peu les maîtres. C’est vrai, plus pourtant qu’on ne pense. Du reste, j’ai annoncé que je les verrais davantage; mais n’ayant pas le don de bilocation(4), si ma récréation ne se passe pas avec les maîtres, comme autrefois, c’est que je la passe avec les religieux(5). Obtenez-moi que je sois en même temps aux deux réfectoires, et aux deux récréations, et les difficultés seront promptement résolues. Souvenez-vous que, l’an dernier, toute récréation du soir m’était un supplice. Concluons qu’au lieu de tous les il faudrait de vos vertueux conseillers, il faut un peu de patience. Demandez-la pour moi, c’est l’essentiel. Patientia autem opus perfectum habet(6).

Grande maxime: avant de donner des avis, examinez s’ils sont praticables. A cela près, ceux que vous me transmettez sont excellents et je les admire. Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Mme Durazzo, soeur de Léon de Grolée-Virville, l'avait aidé à obtenir la déclaration de nullité de son mariage. - Mgr Nina était sous-secrétaire de la Congrégation du Concile.
2. Le P. d'Alzon va reprendre chacune des observations qu'une personne très dévouée à l'Assomption a faites sur le collège de Nîmes au P. Galabert, et que le P. Galabert a transmises au P. d'Alzon le 31 décembre, sans révéler le nom de cette personne, selon son désir.
3. Le préfet des études est toujours Germer-Durand, et le préfet de discipline est Philibert Guyot - né à Autun le 4 novembre 1814 - pour les exercices de 1857-1858 et 1858-1859.
4. Le ms porte: *bislocation*.
5. Ceux de la maison, et les novices et étudiants depuis l'installation à Nîmes du noviciat ramené de Paris en octobre 1858.
6. Jc 1, 4.