DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.50

30 mar 1859 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il pense, mais ce n’est pas à lui à le dire, que Soeur M.-Augustine lui a caché le secret de sa souffrance. – Elle ne doit pas insister. – Il a vu Soeur M.-Gertrude et sa mère.

Informations générales
  • DR03_050
  • 1213
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.50
  • Orig.ms. ACR, AD 1178; D'A., T.D. 22, n. 556, p. 208.
Informations détaillées
  • 1 DIRECTION SPIRITUELLE
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BOLZE, MADAME SIMEON
    2 BOLZE, MARIE-GERTRUDE
    2 COMMARQUE, MARIE-THERESE DE
    2 HAY, MARIE-BERNARD
    3 SEDAN
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes, le] 30 m[ars 18]59.
  • 30 mar 1859
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Je dois aller demain à Montpellier et je tiens, avant de me coucher, à vous dire que vous me paraissez avoir mal compris la portée de mes paroles à Soeur M.-Augustine, et que si elle vous avait montré ma lettre,je crois que vous eussiez eu un autre motif à ses larmes. Je crois avoir été sévère pour elle, mais je suppose qu’elle ne vous a pas dit ce qui la fait souffrir, et dans ce cas je ne crois pas, non plus, devoir vous le dire, puisque ce n’est pas mon secret. Seulement je pense que vous devez rester tranquille. Je puis vous assurer que je n’ai pas eu la pensée de la pousser à la moindre explication, – elle ne vous dirait que des choses très désagréables et très injustes, mais qui portent sur autre chose que ce que votre lettre suppose. Inutile de lui parler de votre peine, elle n’y croirait pas(1).

J’ai aperçu Soeur M.-Gertrude le matin de son arrivée et au moment où elle est venue m’ouvrir la porte. Sa mère commence à se chagriner de ce que je ne me suis pas empressé de la voir. Elle est venue m’en parler deux fois, elle m’en a écrit; je tiens à me tenir en dehors, parce que je me réserve de parler un peu rondement.

Veuillez dire à Soeur M.-Thérèse qu’elle peut compter sur ma messe pour un de ces jours.

Adieu, ma fille. Soeur M.-Bernard m’a écrit vos ennuis pour le Clos Bon. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'intention du P. d'Alzon, comme le reconnaîtra Mère M.-Eugénie dans sa lettre du 7 avril, était de lui ôter toute anxiété devant Dieu pour une religieuse dont elle s'expliquait mal le comportement; au lieu d'explications, lui-même la renverra à sa conscience.