DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.52

2 apr 1859 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Proposition d’un jardinier pour le couvent, dont il faudrait débattre les gages et le séjour.

Informations générales
  • DR03_052
  • 1215
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.52
  • Orig.ms. ACR, AD 1179; D'A., T.D. 22, n. 557, pp. 208-210.
Informations détaillées
  • 1 DOMESTIQUES
    1 IMMEUBLES
    1 JARDINS
    2 GAVETE, FRANCOIS
    2 REGIS, M.-GREGOIRE DE
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SURVILLE, CHARLES DE
    3 AUTEUIL
    3 GARD, DEPARTEMENT
    3 PARIS
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 2 avril 1859.
  • 2 apr 1859
  • Nîmes
  • *Madame*
    *Madame la supérieure générale*
    *de l'Assomption*
    *Auteuil, près Paris*
La lettre

Ma très chère Mère,

Je suis toujours très heureux(1), lorsque le P. d’Alzon veut bien me charger de vous écrire. Je vais tâcher d’étre un secrétaire fidèle, mais ma mauvaise mémoire me jouera probablement quelques mauvais tours.

On a proposé au Père un jardinier pour votre nouveau monastère. C’est un homme d’une cinquantaine d’années, dont la femme est cuisinière et placée. Il est resté longtemps chez M. de Surville(2), et le Père le croit très apte à soigner votre jardin, tandis que sa femme garderait la porte pendant le jour. La nuit, il y aurait avantage pour nos Soeurs d’avoir un homme qui les garderait. La question des gages ne serait pas une difficulté. Seulement, je suis chargé de vous exprimer les craintes fondées sur l’expérience: les hommes peu payés donnent ordinairement peu de travail. Ici, on espère que cet adage ne se réalisera pas.

On pourrait, si vous autorisiez le Père à traiter avec cet homme pour provisoirement le faire coucher(3) dans la loge construite par les entrepreneurs qui ne s’y refuseraient pas, et la femme de votre futur jardinier resterait dans sa place de cuisinière, jusqu’à ce que vous ayez besoin d’elle pour soigner la porte d’entrée. Le Père me charge de vous demander si sur ces données vous l’autorisez à voir et à traiter avec le personnage en question. Il va sans dire que nous écrirons, avant que de rien terminer, exactement ses prétentions.

Si vous désiriez prendre sur lui des renseignements, M. Charles de Surville(4), rue de Babylone, 1(5) pourrait compléter ceux que M. de Régis a déjà donnés à notre Père.

Autre affaire. – Désirez-vous, ma chère Mère, faire crépir les murs de votre clôture? Il y a plusieurs avantages à le faire maintenant. Le premier serait d’être dispensé d’y revenir et que le mur serait plus agréable à la vue. Le second avantage serait de rendre plus difficile de l’escalader.

Les raisons contre, que j’ai toute liberté de vous donner, c’est la dépense qui sera un peu plus forte en faisant crépir à l’intérieur et à l’extérieur. Je dois ajouter que ce crépissage, lorsqu’il est bien fait conserve les murs.

Toutes ces questions sont laissées à votre décision, et rien ne sera fait sans votre autorisation.

Veuillez agréer, ma très chère Mère, l’expression des sentiments les plus respectueux de votre très humble fils en Notre-Seigneur.

P.HIPPOLYTE(6).

Cette lettre était écrite quand est arrivée la vôtre qui me demande un devis général. Que préférez-vous? Un devis pour le prix des arbres, sauf à les faire planter par le jardinier et le Frère François, ou un devis général des arbres, de leur plantation et des arrangements à faire au jardin?

A l’instant, je chasse un élève. Il faut me pardonner ma brièveté. Revoil est, en effet, et normand et gascon. Je vais le surveiller.

Notes et post-scriptum
1. Lettre écrite par le P. Saugrain au nom du P. d'Alzon qui ajoutera quelques mots.
2. Charles de Surville, ami du P. d'Alzon, receveur général du Gard et député après la révolution de 1848.
3. Le ms. porte effectivement: *pour provisoirement faire*, et non *le faire provisoirement* (T.D.).
4. Le ms porte : *M. Charles de Surville*, et non : *voyez Charles de Surville* (T.D.).
5. Le ms porte : *rue de Babylone, 1*, et non: *ou de Babyron [?]* (T.D.).
6. Le reste de la lettre est du P. d'Alzon, y compris l'adresse.