DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.69

5 may 1859 Lamalou SAUGRAIN Hippolyte aa

Il a peur qu’il ne se fatigue trop. – Il pourrait écrire au P. Pernet pour l’aider à ne pas subir l’influence néfaste du P. Cusse. – Il approuve sa fermeté dans le domaine de la discipline. – Le mois de mai pourrait s’achever dans une communion générale.

Informations générales
  • DR03_069
  • 1228
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.69
  • Orig.ms. ACR, AK 38; D'A., T.D. 33, n. 48, pp. 26-27.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DISCIPLINE SCOLAIRE
    1 NOTRE-DAME DE ROCHEFORT
    1 PUNITIONS
    1 REPOS
    2 COMBES, EMILE
    2 CUSSE, RENE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 GAUTHIER, AUGUSTIN
    2 MILLOT, JACQUES-AUGUSTIN
    2 PERNET, ETIENNE
  • Au Père Hippolyte Saugrain
  • SAUGRAIN Hippolyte aa
  • [Lamalou, le] 5 mai [18]59.
  • 5 may 1859
  • Lamalou
La lettre

En effet, mon cher ami, j’étais inquiet de votre silence(1).

N’en faites pas trop, en vous chargeant de la division jusqu’à la fin de l’année(2). Voyez, faisons feu qui dure. Je n’ose pas vous empêcher, parce que vous y faites du bien, mais je tremble que ce ne soit au-dessus de vos forces. Examinez et surtout si vous sentez que le repos vous est nécessaire, en conscience, dites-le.

Clichy ne va pas merveilleusement. Si, en écrivant à Pernet, sans lui parler de rien, vous pouvez l’engager à vous parler, il faudra lui répondre un peu ferme, moins pour lui que pour son intime ami, Cusse, qui, avec sa science du droit canon, fait passablement du mal; ce qui ne veut pas dire que le droit canon soit une mauvaise chose; mais c’est, comme toutes les bonnes choses, une peste entre les mains des esprits faux. Parlez-moi du P. Galabert, tapez-moi ferme sur Bosco(3), diminuez-moi les séquestres(4), prenez votre monde par l’esprit de foi, et puis dites à la première division que, passant par votre bouche, les dispositions qu’elle manifeste me paraissent quelque chose de plus sérieux que par le passé. Toutefois, sauf Gauthier(5), Messieurs les retardataires biterrois seront punis par moi comme il convient.

Vous ferez peser cette menace sur leur tête, puis nous verrons ce qu’il y aura à faire. Réservez la course à Rochefort pour le mois de juin(6). Je voudrais faire terminer le mois de mai par une communion; prévenez-en les confesseurs, afin qu’ils y préparent leurs élèves, qui tous devraient s’être présentés le 20 mai pour la confession. C’est le pur règlement.

Adieu. Je suis ici jusqu’au 12. Je vous embrasse.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon répond à une lettre du P. Saugrain datée de Nîmes, le 3 mai.
2. Il s'agit de la division des grands élèves dont le P. Saugrain assuma la responsabilité après les vacances de Pâques qui furent marquées par un pèlerinage à N.D. de Rochefort, pour quelques professeurs dont les PP. Saugrain et Galabert, les abbés Millot et Combes (Emile Combes, alors ecclésiastique et professeur de philosophie au collège).
3. Un surveillant, non mentionné dans le registre du personnel.
4. Punitions extrêmes prévues par le règlement du collège qui écartaient les élèves hautement répréhensibles de toute relation avec leurs camarades. En matière de pédagogie, le P. d'Alzon préfère que l'on s'appuie davantage sur l'esprit de foi que sur l'inflation des punitions.
5. Gauthier, Augustin, élève de l'Assomption de 1851 à 1859.
6. Pèlerinage annuel des élèves de la première communion.