DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.89

11 may 1859 Lamalou ROCHER_MADAME

Il n’est pas allé à Paris. – Il part pour Nîmes. – Il espère une lettre d’elle et de sa fille. – Il désire une copie du petit examen adressé aux Adoratrices. – Il souhaite que sa fille Thérèse se donne à Dieu avant la fin de l’année. – Si elle vient à Nîmes en hiver, il aura plaisir à la voir.

Informations générales
  • DR03_089
  • 1239
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.89
  • Orig.ms. ACR, AL 202; D'A., T.D. 34, n. 35, pp. 304-305.
Informations détaillées
  • 1 EXAMEN RAISONNE DES ADORATRICES
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 MERIGNARGUES, ISABELLE DE
    2 ROCHER, THERESE-AUGUSTINE DE
    3 BOLLENE
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A Madame de Rocher
  • ROCHER_MADAME
  • Lamalou, 11 mai [18]59.
  • 11 may 1859
  • Lamalou
La lettre

Ma chère cousine,

J’ai eu ici une telle avalanche de lettres qu’il m’a été bien difficile de vous dire un petit bonjour. Je pense pourtant que vous avez su que tous mes projets avaient été changés. Je ne suis point allé à Paris et je suis resté un peu plus longtemps à Lamalou. J’en pars après-demain et je serai à Nîmes mardi(1) au plus tard. Je serais bien heureux d’y trouver une petite lettre de vous et une de Thérèse, où vous m’apprendriez ce qui s’est passé depuis notre séparation et s’il s’est passé quelque chose. Pour ma part, je suis trop désireux de savoir par le menu s’il y a quelque chose de nouveau.

J’engage Thérèse à demander à sa cousine Isabelle de lui copier un petit examen en 27 de mes pages(2), mais qui n’en prendrait pas 15 des pages ordinaires, sur les devoirs des adoratrices et les vertus qu’elles doivent plus spécialement pratiquer. Il y aura quelque chose pour vous.

Quand donnons-nous cette chère petite au bon Dieu? je voudrais bien que ce fût avant la fin de l’année. J’ai un motif pour cela. Enfin, prions bien Dieu et nous aurons le mérite d’attendre la manifestation de sa sainte volonté.

Prions bien les uns pour les autres. Je ne puis vous dire le bonheur que j’ai eu à vous voir cet hiver. A présent que le bon Dieu vous veut évidemment à Bollène pour quelques mois, je vous y veux de tout mon coeur, et, s’il vous veut à Nîmes l’hiver prochain, je ne dirai pas non. C’est ainsi qu’en se laissant aller à sa très douce volonté, on profite très librement de tout ce qu’il nous donne, et on se fait très amoureusement un mérite de ce dont il nous prive.

Adieu, ma bien chère cousine. Tout vôtre en Notre-Seigneur du fond du coeur, et aussi à ma petite Thérèse.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Ecrivant le mercredi 11 mai, le P. d'Alzon compte partir le 13 de Lamalou et être à Nîmes le mardi suivant 17 mai.
2. Voir *Lettre* 1237.