DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.91

14 may 1859 Lavagnac GALABERT Victorin aa

La commission de M. Chaillot sera faite. – Il serait heureux de le recevoir à Nîmes si la révolution le chassait de Rome.

Informations générales
  • DR03_091
  • 1241
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.91
  • Orig.ms. ACR, AJ 35; D'A., T.D. 32, n. 35, p. 38.
Informations détaillées
  • 1 BREVIAIRE
    1 MISSEL
    1 PROPRES DES DIOCESES
    2 BONALD, LOUIS-JACQUES-MAURICE DE
    2 CHAILLOT, LUDOVIC
    2 DONEY, JEAN-MARIE
    3 LYON
    3 MONTAUBAN
    3 NIMES
    3 ROME
  • Au Père Victorin Galabert
  • GALABERT Victorin aa
  • [Lavagnac, vers le 14 mai 1859](1).
  • 14 may 1859
  • Lavagnac
La lettre

Cher ami,

Vous pouvez assurer M. Chaillot que sa commission pour le breviarium lyonnais sera faite(2). J’ai déjà écrit ad hoc(3). Ajoutez qu’i[l] va me faire désirer la révolution à Rome, si elle me donne une chance de l’avoir à Nîmes, non pas la révolution, mais M. Chaillot(4).

Je serai à Nîmes lundi soir ou mardi matin. Je croyais avoir quelques affaires ici. Adieu. A revoir bientôt.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Réponse à une lettre du 11 mai.
2. "J'ai reçu une lettre de l'abbé Chaillot, écrivait le P. Galabert, il vous prie de trouver le moyen de faire publier dans quelque journal que grâce à la haute faveur dont le cardinal (il s'agit du card. de Bonald, archevêque de Lyon) jouit auprès du Saint-Siège [...] le diocèse de Lyon a obtenu [que] le clergé pourra gagner les indulgences de l'autel privilégié en disant la messe dans le missel lyonnais. L'indult est *ad biennium*."
3. Le P. d'Alzon avait demandé conseil à Mgr Doney, évêque de Montauban, qui lui répondit le 23 mai:
"Je ne trouve pas, mon cher ami, qu'il y ait lieu, en ce moment et vu les circonstances, de donner de la publicité par la voie que vous m'indiquez, à l'indult qu'on a accordé aux Lyonnais.
Une première raison c'est que bien des Gallicans l'interpréteraient en leur faveur et chercheraient à tromper le peuple ou les savants sur sa vraie portée. Mais la raison déterminante à mon avis, c'est qu'il reste si peu de récalcitrants qu'il faut désormais les abandonner à la discrétion du Saint- Siège. Nous avons parfaitement agi, quand la pression que nous cherchions à exercer portait sur un ensemble. Aujourd'hui elle se particulariserait trop. Enfin, ce pauvre Cardinal est, je crois, dans une situation morale telle qu'il faut lui laisser faire ce qu'il pourra, d'après les instructions qu'il a reçues."
4. A propos de l'abbé Chaillot, le P. Galabert avait écrit: "Il retient par avance une cellule chez nous afin de s'y retirer si la tempête obligeait le Saint-Siège à quitter Rome".