DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.98

27 may 1859 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Soeur M.-Augustine est arrivée et est très bien disposée. – Le départ de Soeur M.-Walburge serait mal vu des parents, mais les Soeurs s’en consoleraient plus aisément. – Le jardinier et l’arrangement du jardin. – Une vocation pour le Carmel. – La mort de Mme Constant.

Informations générales
  • DR03_098
  • 1248
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.98
  • Orig.ms. ACR, AD 1189; D'A., T.D. 22, n. 567, p. 221.
Informations détaillées
  • 1 JARDINS
    1 NOMINATIONS
    2 ASTORG, JEANNE D'
    2 ASTORG, MADAME D'
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 CONSTANT, MADAME
    2 DUSSAUD
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 REGIS, M.-GREGOIRE DE
    3 AUTEUIL
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 27 mai 1859.
  • 27 may 1859
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Soeur M.-A[ugustine] est arrivée hier matin. Elle est, en effet, très bien disposée. Elle resta quelques minutes à pleurer avant d’entrer pour me voir, elle ne se doute pas que je m’en suis aperçu. Elle commence à se donner des torts. Je lui parlai comme de moi-même de ses cours; elle les accepte sans difficulté.

Je crois devoir vous dire comme renseignement que le départ immédiat de Soeur M.-Walb[urge] produirait un très mauvais effet, chez les parents surtout(1). Ses Soeurs s’en consoleraient plus aisément, parce qu’elles lui reprochent de ne pas savoir tenir les enfants assez ferme. J’apprends que le jardinier si fort recommandé par M. de Régis est un fort brave homme, mais très paresseux, et qui a laissé des dettes partout où il a passé. Il faudra, je crois, en chercher un autre. Dussaud me porte le devis de la plantation et de l’organisation du jardin à 3.900 francs. Je l’estime, moi, à 4.500 ou 5.000 francs; seulement on pourra faire les choses peu à peu. Je vais faire donner un labour. On profitera de la fraîcheur du terrain, les mauvaises herbes seront détruites pendant l’été, et la charrue fera le travail plus économiquement.

Jeanne d’Astorg songe très sérieusement à entrer au Carmel; sa mère ne veut pas en entendre parler. J’ai dit hier la messe pour cette pauvre Madame Constant, que je regrette plus que je ne puis le dire.

Adieu, ma fille. Je veux que ma lettre parte. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Soeur M.-Walburge était nécessaire à Mère M.-Eugénie pour remplacer Soeur M.-Augustine comme maîtresse du pensionnat à Auteuil.