DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.106

15 jun 1859 Nîmes PICARD François aa

Comment il peut aider le P. Laurent à se poser un peu plus comme supérieur à Clichy. – Nouvelles des religieux et du collège de Nîmes. – Qu’il ne rompe pas avec les jeunes gens.

Informations générales
  • DR03_106
  • 1255
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.106
  • Orig.ms. ACR, AE 80; D'A., T.D. 25, n. 81, p. 71.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 OEUVRES DE JEUNES
    1 SUPERIEUR DE COMMUNAUTE
    2 CUSSE, RENE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 LAURENT, CHARLES
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 15 juin 1859.
  • 15 jun 1859
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Mon cher ami,

Je tâche d’arranger quelques misères de Clichy. Le P. Laurent me fait l’effet de se poser parfaitement bien. Il a besoin d’appui. Appuyez-le, mais conseillez-lui d’être un peu plus supérieur, de former les autres en leur faisant faire, de pousser un peu plus à l’exactitude de la règle et à q[uel]q[ues] bonnes oeuvres qui seront, s’il le veut, une soupape d’échappement.

Ici, les choses vont bien. Les PP. Gal[abert] et Hippolyte se rangent merveilleusement autour de moi. Cusse(1) fait triste mine, mais je la lui laisse un peu faire. Il est dehors du matin au soir, et, dans un sens, je n’en suis pas fâché. La maison, ici, ne va pas mal. Il nous faudrait q[uel]q[ues] élèves de plus et q[uel]q[ues] novices. Il faut bien prier et Dieu nous les enverra.

Adieu, et tout vôtre en N.-S.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Ne rompez pas avec les jeunes gens, à moins que vous ne sentiez qu'ils vous échappent tout à fait(2).1. Le P. Cusse est à Nîmes au moins depuis le 3 juin. Le 24, il sera de retour à Clichy.
2. Voir *Lettre* 1227, n. 6. Le 4 juin, le P. Picard avait écrit au P. d'Alzon: "La réunion des jeunes gens cloche toujours et ne saurait s'appeler réunion, *si tres non facere capitulum*".
Et le 2 juillet, répondant à notre lettre, il écrira: "Vous me dites de ne pas laisser la réunion des jeunes gens, à moins qu'ils ne m'échappent tout à fait; ils ne pouvaient guère m'échapper, je n'en ai jamais eu que deux à six, sauf les deux séances que vous avez présidées et auxquelles on s'était rendu afin d'avoir le plaisir de vous voir. Voilà les vacances arrivées, je crois qu'il vaudrait mieux avoir l'air de donner congé avec la faculté de recommencer l'an prochain, que de dégoûter les deux ou trois fidèles par le spectacle perpétuel de leur faiblesse. Aux deux dernières séances nous étions trois."