DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.131

15 aug 1859 Clichy MALBOSC_EUGENIE ra

Il leur souhaite une bonne fête de l’Assomption et leur recommande la retraite de ses religieux. – A Sedan, il prêchera une retraite de trois jours aux Soeurs. – Un mot pour chacune.

Informations générales
  • DR03_131
  • 1279
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.131
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 8, p. 52.
Informations détaillées
  • 1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 VIE RELIGIEUSE
    2 ARETHUSE, SOEUR
    2 AUBERT, MARIE DE LA CROIX
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BURE, MARIE-JULIENNE DE
    2 CAUSSETTE, JEAN-BAPTISTE
    2 GOUY, MARIE DU SAINT-SACREMENT DE
    2 GREFEUILLE, MARIE-THEODORE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 MOMIGNY, MARIE-CECILE DE
    2 MONTEIL, MARIE-CLAVER
    2 POUPART, MARIE-ANGELIQUE
    3 AUTEUIL
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 NIMES
    3 SEDAN
    3 TOULOUSE
    3 VISTRE, RIVIERE
  • A Soeur Françoise-Eugénie de Malbosc
  • MALBOSC_EUGENIE ra
  • Clichy, 15 août 1859.
  • 15 aug 1859
  • Clichy
La lettre

A Madame la supérieure de l’Assomption de Nîmes,

et à sa vénérable, charmante et très sainte communauté.

Mes chères filles,

Si vous croyez que je laisserai passer le jour de l’Assomption sans vous souhaiter une bonne fête, vous êtes dans une erreur profonde. D’abord, j’y ai tout intérêt. Nos religieux entrent ce soir en retraite et ont le plus grand besoin que vous leur obteniez des grâces en masse. Ainsi, levez les mains au ciel jusques au 22. Le 22, j’irai à Sedan, je donnerai une espèce de retraite de trois jours à vos Soeurs(1), et, ici, c’est un peu votre intérêt à vous que je sanctifie ces membres de votre famille. Enfin, il serait possible que, au lieu de passer par Toulouse, je dusse passer par Nîmes pour aller à Lamalou(2). Comme il y a là-dessous de grosses choses, veuillez me faire connaître, par une bonne inspiration, où il vaut mieux que je passe.

Permettez-moi de vous prier de faire, les unes envers les autres, les commissions que je vais vous donner. Vous voudrez bien dire à notre Mère que je lui souhaite beaucoup de patience pour me déchiffrer, car c’est tout au plus si moi-même je puis me lire. A notre très Révérende doyenne(3), que je pense bien à elle et que je vois qu’elle a bien fait de venir planter sa tente sur les bords du Vistre; tout, à Auteuil, regrette son absence et ma visite m’a fait encore plus apprécier le trésor que nous avons acquis. A Soeur M.-Julienne, que son charmant neveu, interrogé deux fois par moi sur ce qu’il voulait lui faire dire, m’a promis d’y réfléchir. A Soeur Marie de la Croix, que Soeur M.-Cécile lui envie le bonheur de former les rossignols de Nîmes. A Soeur Aréthuse, qu’on aurait grand besoin de ses eaux sur les gazons de Paris. A Soeur M.-Théodore, qu’on ne prend pas, à Paris, du chocolat comme celui qu’elle me fait. A Soeur M.-Claver, que je la soupçonne d’être la plus sainte de la communauté. Quant à Soeur M.-Angélique, vraiment, je suis embarrassé; mais nous trouverons bien quelque chose, d’ici à mon retour. Et maintenant, bonsoir. Je vais, non pas entrer en retraite, mais y faire entrer mon monde, et il faut que je voie ce qu’il y a à faire pour convertir, sanctifier, gronder, encourager notre petite communauté.

Tout vôtre, mes chères filles, en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Les notes de Soeur M. du Saint-Sacrement nous ont conservé le texte de cette retraite: "cinq sermons soigneusement retranscrits, le premier sur les voeux est un examen à la manière du Directoire que le Père allait rédiger quelques jours plus tard" (*Un maître spirituel*, p. 99).
2. Le P. d'Alzon fit en effet une brève halte à Nîmes avant de se rendre à Lamalou. A Toulouse, il aurait dû rencontrer le P. Caussette.
3. Soeur M.-Augustine était non seulement la doyenne du prieuré, mais aussi celle de la congrégation, ayant été la première compagne de la bienheureuse Marie-Eugénie.