DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.135

19 aug 1859 Clichy VARIN_JEANNE-Emmanuel ra

Il espère pouvoir s’entretenir avec Mme Varin le 29 à Nîmes. – La pensée de donner à N.S. une épouse qui sent toutes ses obligations le comble de joie.

Informations générales
  • DR03_135
  • 1284
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.135
  • Orig.ms. ACR, AL 288; D'A., T.D. 36, n. 1, pp. 40-41.
Informations détaillées
  • 1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 VARIN d'AINVELLE, CECILE
    2 VARIN D'AINVELLE, MADAME J.-B.-FELIX
    3 ALES
    3 NIMES
  • A Mademoiselle Isaure Varin d'Ainvelle
  • VARIN_JEANNE-Emmanuel ra
  • Clichy, 19 août 1859.
  • 19 aug 1859
  • Clichy
La lettre

Ma bien chère enfant,

Vous n’aurez que deux mots de moi, parce que je suis un peu fatigué. Je serai, à moins d’empêchement absolu, le 29, à 2 h. [de l’]après-midi, à Nîmes. Si Madame votre mère y arrivait d’Alais par le convoi de 6 h., j’aurais la possibilité de causer avec elle à 7 h., et, de vive voix, nous nous entendrions bien mieux que par lettre. Au cas où ce projet serait de son gré, je vous préviendrais et alors je vous écrirais un peu longuement. Veuillez dire à Madame votre mère que je lui laisse toute liberté pour la religieuse à faire venir. Nous allons avoir au prieuré deux Soeurs de plus, mais ce sera pour les broderies fines, et je crois que les deux choses pourront très bien aller ensemble, l’une à Nîmes, l’autre à Alais(1). Croyez, ma chère enfant, que je comprends toute la responsabilité que j’ai prise en me chargeant de porter votre âme au bon Dieu, mais croyez aussi que la pensée de donner à Notre-Seigneur une épouse qui sent toutes ses obligations me comble de joie. Cette joie, pourquoi ne la partageriez-vous pas?

Adieu, mon enfant, et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je recommande toujours Saint Fr[ançois] de Sales à la petite mère(2).1. Il est vraisemblablement question ici de l'Oeuvre des Taberna- cles, qui confectionnait des ornements pour les églises pauvres, et dont Mme Varin était la cheville ouvrière à Alès.
2. Dans ses *Souvenirs sur le P. d'Alzon* (CB 8), Cécile Varin d'Ainvelle, soeur d'Isaure, nous apprend qu'en 1860 il y avait plus d'un an qu'elle s'occupait de l'Oeuvre de Saint François de Sales. C'est elle sans doute que le P. d'Alzon désigne ici sous le nom de "petite mère".