DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.149

8 sep 1859 Lamalou BEVIER Marie-Augustine ra

Elle prend bien gaiement son parti de l’idée qu’il la transmet au P. Galabert… – Qu’elle sache cependant qu’il ne pensait pas le lui imposer, mais ne voulait que le lui offrir. – Il ne convient pas que le supérieur soit en même temps confesseur. – Il espère pouvoir encore lui être utile.

Informations générales
  • DR03_149
  • 1299
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.149
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 10, p. 1.
Informations détaillées
  • 1 CONFESSION DU RELIGIEUX
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 FRANCHISE
    2 CHAUVAT, MARIE-GENEVIEVE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MALARTE, JOSEPH
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 AUTEUIL
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A Soeur Marie-Augustine Bévier
  • BEVIER Marie-Augustine ra
  • Lamalou, le 8 septembre 1859.
  • 8 sep 1859
  • Lamalou
La lettre

Vraiment, ma chère fille, vous prenez si gaiement votre parti de l’idée que je vous transmets au P. Galabert que j’ai une forte tentation, celle de croire que vous en êtes moins fâchée que vous ne voulez le paraître(1). Mais, de grâce, ne vous gênez pas, pour peu que vous en ayez envie. Vous savez que je ne suis pas susceptible, et, quoique dans cette occasion j’eusse peut-être sujet de l’être, je ne veux disputer ni des goûts, ni des couleurs, et je saurai m’armer de tout mon stoïcisme pour supporter la perte de mes illusions. Ainsi allez au P. Galabert, mais au moins reprenez votre franchise bien connue et remerciez-moi avec toute la sincérité dont vous êtes capable, quand vous le voulez.

Franchement je ne pensais pas à vous imposer ce pauvre Père, je ne voulais que vous l’offrir. Je vois un grand inconvénient à ce que trop de confesseurs aillent chez vous. M. Malarte, le P. Galabert et votre très humble serviteur, c’est, pour le moment, ce me semble, bien assez. Je désire qu’on se confesse au P. Galabert, parce qu’il ne convient pas que le supérieur soit en même temps confesseur, mais à part cette difficulté, je suis tout à vos ordres.

Je compte venir, vous être utile, autant et plus s’il le faut, je profiterai de votre jardin. J’ai besoin de faire de l’exercice, j’en ferai en allant vous voir. Est-ce que la rue de la Servie est plus loin du prieuré que la rue Saint-Dominique de Chaillot(2) et Clichy d’Auteuil?

Vos pensées de ces jours-ci sont excellentes, seulement il faudra les mettre en pratique. Quant à la litanie de vos défauts, comme…(3)

Notes et post-scriptum
1. Soeur M.-Augustine semble donc avoir "pris gaiement son parti" de se confesser au P. Galabert. Il n'en était pas de même de toutes les soeurs, et Mère M.-Eugénie écrit le 14 septembre au P. d'Alzon: "J'ai un petit mécontentement pour la maison de Nîmes... Voici de quoi il s'agit: en votre absence pour faire sa retraite, Sr M.-Geneviève n'a pu se contenter du P. Galabert, elle a demandé M. Malarte; à son tour, Sr M.-Gabrielle vient de faire la même demande, ma réponse y fera peut-être renoncer. Ne pourriez-vous pas établir de vous-même que vous laissez les gens parfaitement libres, mais que vous ne dirigez pas les soeurs qui ont besoin d'une autre direction et ne peuvent se contenter du confesseur ordinaire en votre absence. Au fait ou elles veulent suivre votre direction ou elles ne le veulent pas. Si elles ne le veulent pas pourquoi la demander; si elles le veulent qui peut mieux leur aller qu'un de vos fils par qui cette direction sera respectée."
2. Avant de se fixer à Auteuil en 1857, les Religieuses de l'Assomption habitaient 76, rue de Chaillot à Paris.
3. Le reste fait défaut.