DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.154

11 sep 1859 Lamalou GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

Il la remercie pour son ouverture de coeur. – Possédez votre âme dans la patience. – Il vous faut acquérir de l’énergie. – Sa santé se trouve assez bien des eaux. – Le *Directoire*. – Remerciements à Mme de Gouy pour ses bontés pour le P. Laurent.

Informations générales
  • DR03_154
  • 1304
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.154
  • Orig.ms. ACR, AL 406; D'A., T.D. 36, n. 10, p. 124.
Informations détaillées
  • 1 CURES D'EAUX
    1 FRANCHISE
    1 PATIENCE
    1 VERTU DE FORCE
    2 GOUY, GENERAL DE
    2 GOUY, MADAME DE
    2 GOUY, MARIE DE JESUS DE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    3 WAMIN
  • A Soeur Marie du Saint-Sacrement de Gouy
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • Lamalou, le 11 septembre 1859.
  • 11 sep 1859
  • Lamalou
La lettre

Votre bonne et longue lettre, ma chère fille, m’a causé la plus grande joie. Je vous avoue que je l’attendais un peu, et j’étais surpris que ma fille laissât partir de Sedan d’autres lettres sans un petit mot d’elle. Vous m’en dédommagez amplement et je vous en remercie. Vous avez bien fait de m’ouvrir votre coeur. Vous savez bien qu’avec moi cela n’a aucun inconvénient. Je comprends aussi l’ennui qu’il y a à ne pas recevoir de réponse. Mais si vous saviez aussi comme il est difficile de se tenir prêt à tout et à tous. Quoi qu’il en soit, possédez tant que vous le pourrez votre âme dans votre patience et allez à Notre-Seigneur avec tout le courage dont vous êtes capable. On vous reproche de manquer d’énergie. Je vous conjure de travailler à en acquérir par vertu. Luttez contre votre facilité à tout céder, ayez une opinion, et, en dehors de l’obéissance, maintenez-la autant que vous le pourrez.

Ma santé semble se trouver assez bien des eaux, quoique j’aie parfois encore la tête lourde, il me semble que je me fortifie. Priez beaucoup pour moi. Vous savez que notre Mère m’a donné un travail pour toute la Congrégation. C’est un devoir pour les Soeurs d’obtenir que je le fasse le mieux possible. C’est aussi leur intérêt. Ecrivez-moi souvent, très souvent, et croyez, ma fille, qu’un de mes grands bonheurs est de vous lire.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Quand vous écrirez à Mme de Gouy, veuillez la remercier, de ma part, de ses bontés pour le P. Laurent(1).1. Mme de Gouy, veuve du général, qui avait ses deux filles à l'Assomption (Soeur M. du Saint-Sacrement et Soeur Marie de Jésus), offrait chaque année son château de Wamin (Pas-de-Calais) au P. Laurent pour les vacances.