DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.155

13 sep 1859 Lamalou DOUMET_MADAME

Qu’elle marche ferme malgré ses répugnances et offre à Dieu son chagrin du départ d’Amélie: le bonheur qu’elle en ressentira sera le thermomètre de son amour. – En ce qui concerne son appartement, il est pour la simplicité. – Partis possibles pour son frère Maurice.

Informations générales
  • DR03_155
  • 1305
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.155
  • Orig.ms. ACR, AP 376; D'A., T.D. 34, n. 23, p. 74.
Informations détaillées
  • 1 MARIAGE
    1 SIMPLICITE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 VERTU DE FORCE
    2 COMBIE, MAURICE
    2 CUSSE, RENE
    2 DOUMET, MARIE-CATHERINE
    2 GALABERT, VICTORIN
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PERNET, ETIENNE
    2 REVOIL, HENRI-ANTOINE
  • A Madame Doumet
  • DOUMET_MADAME
  • Lamalou, le 13 septembre 1859.
  • 13 sep 1859
  • Lamalou
La lettre

Ma chère fille,

Voici probablement les dernières lignes que je vous écrirai. Je serai à Nîmes toujours au moins le 25. M. Revoil n’aura pas besoin de moi, le P. Galabert et un autre religieux très fort en rubriques(1) le camperont.

Quant à vous, ma fille, je ne puis que vous engager à marcher ferme, malgré toutes vos répugnances, et à aller justement contre vos répugnances; c’est le seul parti à prendre pour avancer. Ainsi, puisque le départ d’Amélie vous cause tant de chagrin, ne pouvez-vous pas prendre votre parti d’offrir précisément ce chagrin à Dieu? Voilà un bon thermomètre pour connaître votre amour pour lui. Si vous êtes généreuse, vous le ferez avec bonheur, sinon vous reviendrez sur vous-même, et ce ne sera pas beau. Quant à votre appartement, je ne sais que vous dire, sinon que je pense que la simplicité est bonne à bien des choses.

Il y a ici quelques jeunes personnes très bien, et j’ai pensé à Maurice, mais elles n’ont pas assez de fortune. J’ai pris quelques renseignements, et je regrette que le chapitre des écus ne pût aller, car le reste me semblerait devoir être une merveille.

Adieu, ma chère fille. A revoir bientôt, et croyez à toute ma joie de vous retrouver.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Cusse, qui était sur le point d'arriver à Nîmes. "Le P. Cusse fait ses malles", écrit le 14 septembre le P. Pernet, et il décrit longuement au P. d'Alzon le comportement "d'heureux augure" de son ami dont il espère ainsi modifier l'image de marque. Le 23 septembre, Mère M.-Eugénie elle-même confirmera ce changement.