DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.161

19 sep 1859 Lavagnac MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Qu’elle ne dise rien à ses filles de Nîmes de ses observations à leur sujet. – M. de Cabrières ignore où l’évêque le placera. – Il sera bien aise d’avoir connaissance de sa négociation avec l’archevêque de Reims.

Informations générales
  • DR03_161
  • 1310
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.161
  • Orig.ms. ACR, AD 1202; D'A., T.D. 22, n. 580, p. 235.
Informations détaillées
  • 1 ERECTION DE MAISON
    1 PRIEURE DE NIMES
    2 BARAGNON, NUMA
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 GOUSSET, THOMAS
    2 HOWLY, MARIE-WALBURGE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 NIMES
    3 REIMS
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Lavagnac], 19 sept[embre 18]59.
  • 19 sep 1859
  • Lavagnac
La lettre

Rien qu’un mot. Veuillez ne rien dire de mes observations à vos filles de Nîmes(1). Elles ne croyaient rien dire de désobligeant, mais peut-être exagéraient-elles dans cette circonstance leurs scrupules d’obéissance, quand je prenais sur moi une décision. Vous comprenez toutefois que c’est un peu gênant pour prendre de l’autorité.

M. de Cab[rières] m’a enfin écrit(2). Il ne sait pas plus que moi où l’évêque le placera, ni peut-être pas plus que l’évêque ne le sait lui-même.

Je serai samedi soir à Nîmes(3), où je serai bien aise d’avoir connaissance de votre négociation avec l’archevêque de Reims(4).

Adieu, ma chère fille. J’ai encore quelque chose à vous dire, mais impossible de me rappeler quoi. Faites-moi écrire par Soeur M.-Walburge tout ce qu’elle peut écrire pour vous. Adieu, ma chère fille.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. *Lettre* 1309 et note 2.
2. Lettre du 17 septembre. L'abbé de Cabrières remercie le P. d'Alzon de l'avoir fait inviter à la bénédiction de la chapelle des Dames de l'Assomption: "Je tiens beaucoup à être vôtre encore, écrit-il, et je demande à la Providence de le montrer par mes actes plus que par mes paroles". Puis il expose l'embarras où il se trouve de devoir prononcer un toast, en qualité de président, au banquet des anciens du collège. Cela, demande-t-il, "ne semblera-til pas à ceux qui jugent les apparences seulement une sorte d'hypocrisie?" Et il suggère de demander au P. Picard ou à N. Baragnon d'accepter cette présidence. "Cela me semble arranger toute chose et est plus en harmonie avec une retraite volontaire que peut-être on interprète d'une façon très différente de celle où je l'ai conçue moi-même."
3. Le 24 septembre. Il rentre à Nîmes pour la bénédiction de la chapelle des Religieuses de l'Assomption, qui doit avoir lieu le lendemain.
4. Le 23 septembre, Mère M.-Eugénie annoncera au P. d'Alzon que sa négociation avec Mgr de Reims a complètement échoué, mais elle ajoute: "Croiriez-vous que malgré ce refus j'ai encore l'idée que cela se fera...". Les Religieuses de l'Assomption s'installeront en effet à Reims en 1868.