DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.163

25 sep 1859 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Il accepte l’idée de céder Clichy aux filles de saint Vincent de Paul. – La chapelle a été bénite. – Soeur M.-Augustine et Soeur Françoise-Eugénie. – « Vous ne me parlez plus de votre âme ».

Informations générales
  • DR03_163
  • 1313
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.163
  • Orig.ms. ACR, AD 1203; D'A., T.D. 22, n. 581, p. 235.
Informations détaillées
  • 1 CHAPELLE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 MUTATION DES BIENS IMMEUBLES
    2 ALZON, AUGUSTINE D'
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BRUN, HENRI
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 NIMES
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [Nîmes, 25 septembre 1859].
  • 25 sep 1859
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’accepte avec joie l’idée de céder Clichy aux filles de Saint-Vincent de Paul(1). Tâchez de pousser l’affaire, celle-là me va parfaitement.

La chapelle a été bénite(2). Soeur M.-Aug[ustine] prend des manières et s’impose d’une manière un peu fatigante. Soeur Fr[ançoise]-Eug[énie] n’en peut plus de cette imposition.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Vous ne me parlez plus de votre âme.1. Mère M.-Eugénie avait signalé au P. d'Alzon l'intérêt marqué par l'aumônier des Soeurs de Charité dans une conversation avec le P. Brun, à l'idée du rachat par ces dernières de la propriété de Clichy. Et elle avait conclu: "Je vous avoue qu'après cette conversation, je ne vois pas autre chose à faire que de mettre tout le monde en prières pour obtenir que les soeurs de charité prennent la chose au sérieux" (lettre du 23 septembre). "J'accepte avec joie", répond le P. d'Alzon. Il ne peut en effet que souscrire aux propos de Mère Marie-Eugénie qui s'est exclamée: "Quelle belle position si l'on vendait d'un bloc à des religieuses qui vous laisseraient le temps de vous retourner pour chercher un autre local et vous installer." Et l'on pourrait enfin payer les dettes du collège de Clichy dont le poids s'aggravait de jour en jour, au point d'inquiéter la famille d'Alzon qui redoutait une aventure du genre de celle du collège de Nîmes en 1857. "Pour l'amour de Dieu et du quatrième commandement, mets de l'ordre à tes affaires de Paris", lui avait écrit le 30 juillet sa soeur Augustine, relayée le 16 août par Mme de Puységur, qui insiste pour une vente rapide de Clichy. Quelques jours après, Augustine est revenue à la charge: "Je t'en supplie, que l'espoir de faire une affaire magnifique ne t'empêche pas d'en faire une raisonnable. Tes espérances ont été si souvent trompées... De grâce mets de l'ordre dans tes affaires..." (21 août).
2. Le jour même, par Mgr Plantier.