DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.173

11 nov 1859 Nîmes PICARD François aa

Il regrette de ne pas avoir appris par Clichy les détails qu’il reçoit de lui. – Qu’il accepte ce qu’on lui propose pour Saint-François de Sales. – Il lui envoie le discours qu’il a adressé à l’évêque au nom du clergé. – Le collège et le P. Hippolyte.

Informations générales
  • DR03_173
  • 1324
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.173
  • Orig.ms. ACR, AE 83; D'A., T.D. 25, n. 84, p. 74.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU PAPE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 DEFENSE DE L'EGLISE
    1 INDULGENCES
    1 MUTATION DES BIENS IMMEUBLES
    1 QUESTION ROMAINE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAILLY, EMMANUEL SENIOR
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BRUN, HENRI
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MERMILLOD, GASPARD
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SEGUR, GASTON DE
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 GENEVE
    3 MANS, LE
    3 NIMES
    3 ROMAGNES
    3 ROME
  • Au Père François Picard
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 11 [novembre] 1859(1).
  • 11 nov 1859
  • Nîmes
La lettre

Bien cher ami,

Merci des détails que vous me donnez. C’est par vous que je les apprends. Ne pourriez-vous faire comprendre à Clichy que les plus simples convenances voulaient que, de là aussi, j’en fusse informé(2)? Acceptez ce qu’on vous propose pour Saint-François de Sales(3). Quand part M. Mermillod(4) pour Rome?

Je vous envoie la copie des paroles que j’ai adressées à l’évêque, au nom de tout le clergé de Nîmes(5). Ce n’est pas pour le lire à Saint-François de Sales; mais vous pourrez le montrer, si on le désire. L’évêque a cru plus prudent de ne pas le faire imprimer.

La maison va bien. Q[uel]q[ues] élèves nous arrivent. Le P. Hippolyte ne va pas plus mal, mais il met trop de feu à tout ce qu’il fait. Son élément, c’est un collège; mais en me confessant à lui, j’ai compris pourquoi les nonnes ne l’aiment pas. Adieu.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Réponse à une lettre du 7 novembre. Le ms porte *11 octobre*.
2. Mère M.-Eugénie croit avoir trouvé un moyen sûr de liquider les affaires de Clichy en vendant le château. Les Pères Laurent et Brun lui ont donné des pouvoirs écrits très complets. Cela, le P. d'Alzon le sait, car Mère M.-Eugénie l'en a averti. Mais sans le P. Picard il ignorerait les détails de l'affaire, et il trouve inconvenant que les Pères de Clichy ne lui en aient pas parlé eux-mêmes. Le P. Laurent s'excusera en disant: "Nous étions dans la conviction que vous aviez chargé vous-même Madame la Supérieure de la vente de Clichy" (lettre du 15 novembre). Les acquéreurs que Mère M.-Eugénie croyait avoir trouvés étaient des religieuses du Mans (lettres du P. Picard du 15 novembre et de Mère M.-Eugénie du 17 novembre).
3. On avait proposé au P. Picard de faire partie de la commission de rédaction du bulletin que l'*Association de Saint-François de Sales* se proposait de publier. Le P. Picard avait accepté, mais s'apercevant qu'on lui demandait en fait de se charger presque exclusivement de la rédaction de ce bulletin, il sollicitait l'avis du P. d'Alzon. Sur l'*Association de Saint-François de Sales*, fondée à Nîmes par le P. d'Alzon, et devenue oeuvre nationale en 1857 sous la présidence de Mgr de Ségur, voir *Documentation Biographique*, II, pp. 563-564 et 592-595.
4. Le futur évêque de Genève et cardinal, alors vicaire-administrateur de N.D. de l'Immaculée Conception de Genève, partait pour Rome, muni d'une supplique signée par les membres du Conseil central de l'Association (dont il faisait partie, ainsi d'ailleurs que les Pères d'Alzon et Picard et M. Bailly, père des deux futurs Pères Bailly A.A.), et de lettres d'une trentaine d'évêques, pour obtenir du Pape un Bref d'indulgences en faveur des membres de l'Oeuvre. L'abbé Mermillod avertit d'ailleurs lui-même le P. d'Alzon de son départ (lettre du 9 novembre). Pie IX accorda ce Bref le 13 décembre, et le texte en figure dans le premier numéro (janvier 1860) du *Bulletin de l'Association de Saint-François de Sales*.
5. Le 4 novembre, Mgr Plantier avait publié une "Lettre pastorale à l'occasion de l'allocution prononcée par le Saint-Père le 26 septembre 1859 en consistoire secret contre l'invasion des Romagnes". Le dimanche 6 novembre, après les Vêpres, tout le clergé de Nîmes se porta à l'évêché où, au nom de tous les prêtres du diocèse, le P. d'Alzon remercia l'évêque de sa lettre pastorale et le pria "de bien vouloir transmettre lui-même à Sa Sainteté l'assurance de notre inaltérable fidélité et de notre filial amour" (*Revue Catholique du Languedoc*, I, 316). Nous possédons toujours le texte de l'allocution du P. d'Alzon et celui de la réponse de l'évêque (CQ 239 et 240-241).