DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.190

1859 MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Ses paroles n’étaient pas des reproches. – Il est préoccupé de la voir devenir une sainte et s’inquiète de sa santé. – Soeur M.-Augustine est à côté de la vie religieuse. – Soeur Jeanne-Emmanuel sera une admirable religieuse.

Informations générales
  • DR03_190
  • 1342
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.190
  • Orig.ms. ACR, AD 1221; D'A., T.D. 22, n. 599, pp. 252-253.
Informations détaillées
  • 1 PRIEURE DE NIMES
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • [1859]
  • 1859
  • *Notre mère générale*
La lettre

Ma chère fille,

Réellement je suis désolé que vous preniez mes paroles pour des reproches. Ma pensée était, ce me semble, loin de là. Toutefois je suis bien aise que ma chère fille devienne une sainte, et je vous avoue que c’est là ma préoccupation. Ajoutez-y celle de votre santé, qui n’est pas petite, et vous verrez que je suis plus tourmenté que grondeur.

J’ai eu avant-hier une immense conversation avec Soeur M. Aug[ustine], j’ai parlé presque tout le temps. Il faut plaindre cette pauvre fille, elle est tout à côté de la vie religieuse, mais sur une ligne tellement parallèle que les deux vies ne se rencontreront jamais. Le reste du couvent va bien. Soeur Jeanne-Emmanuel sera une admirable religieuse, si on la prend par la pensée de la foi. Au premier moment elle pourrait étonner, mais en l’attendant vingt-quatre heures, on la retrouve une âme bien belle. En même temps c’est une fille pleine de moyens.

Je serai à Nîmes dimanche matin. Adieu, ma fille.

Tout à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum