DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.206

13 jan 1860 Nîmes HOWLY Marie-Walburge ra

Joie que sa lettre lui a procurée. – Un malentendu à propos de croix. – Mgr de Nîmes et l’abbé Théodore Loyson. – Succès du mouvement nîmois pour le pape, mais les signataires de l’adresse subissent des vexations. – Une lettre pour Jeanne de Chabot.

Informations générales
  • DR03_206
  • 1354
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.206
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 35, n. 12, p. 188.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU PAPE
    1 QUESTION ROMAINE
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    2 CHABOT, JEANNE DE
    2 LOYSON, THEODORE
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 AUTEUIL
    3 NIMES
  • A Soeur Marie-Walburge Howly
  • HOWLY Marie-Walburge ra
  • Nîmes, 13 janv[ier 18]60.
  • 13 jan 1860
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

La vue de votre écriture m’a causé une grande joie(1). Je souhaite que l’étude de mes hiéroglyphes ne cause pas de mortels supplices à vos yeux. Merci de l’annonce que vous me transmettez, je recevrais l’arrivée de vos deux croix avec grand plaisir, s’il ne s’était pas élevé une querelle entre M. de Cabrières et moi. Soyez juge et écoutez bien.

Hier, en lui faisant votre commission, il me dit qu’il a reçu deux croix de votre part. – « Ce sont les miennes, m’écriai-je. – Pas du tout, reprit-il, je les ai reçues il y a quinze jours; j’en ai donné une, j’ai gardé l’autre. » Toutefois il me l’offre avec son amabilité coutumière. Bien entendu que je refuse, dans l’espoir qu’outre les deux croix de M. de Cabrières il y aura les deux croix du P. d’Alzon. A la vérité, je n’en attendais qu’une, et ce qu’il me faudra faire de la seconde, vous voudrez bien me le dire.

Monseigneur a écrit à l’abbé Théodore Loyson(2), pour le prier de ne pas venir se montrer trop tôt en soutane à Nîmes. Notre mouvement nîmois pour le Pape a été aussi beau qu’en Irlande(3); ce qui n’est pas peu dire, sauf qu’ici on fait toutes sortes de vexations à ceux qui ont signé l’adresse au Saint-Père.

Adieu, ma bien chère fille. Croyez à mon bien tendre et profond attachement en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je me permets de vous prier de faire remettre à Jeanne de Chabot la lettre ci-jointe; j'ai perdu son adresse.1. Soeur M.-Walburge avait quitté Nîmes où elle était maîtresse du pensionnat, au début de juin 1859, et elle exerçait depuis lors la même fonction à Auteuil.
2. L'ancien P. Ceslas O.P.
3. Allusion à l'origine irlandaise de sa correspondante.