DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.219

25 mar 1860 Nîmes GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

Il est heureux que ses paroles lui fassent du bien. – Il a écrit à Soeur M.-Françoise qui doit être menée un peu rondement. – Il lui souhaite l’esprit de force, car la disposition à toujours consoler (il le sait par expérience) n’a pas que des avantages: il faut savoir être ferme.

Informations générales
  • DR03_219
  • 1367
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.219
  • Orig.ms. ACR, AL 413; D'A., T.D. 36, n. 17, pp. 130-131.
Informations détaillées
  • 1 ENERGIE
    1 SUPERIEURE
    1 VERTU DE FORCE
    2 BOURDET, MARIE-FRANCOISE
  • A Soeur Marie du Saint-Sacrement de Gouy
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • [Nîmes, le 25 mars 1860](1).
  • 25 mar 1860
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère fille,

J’ai écrit, ce matin, quelques lignes à Soeur M.-Françoise. Je n’ai pas eu le temps de vous dire combien je suis heureux de penser que mes paroles vous font un peu de bien. Et comme je voudrais qu’elles vous en fissent beaucoup! La tristesse de Soeur M.-Fran[çoise] ne doit pas vous préoccuper. Cette fille a besoin d’être menée très rondement, et je me charge de faire un peu l’office de père grondeur. Votre charge en sera facilitée. Mais ne croyez pas que des conversations interminables puissent produire le moindre résultat; ce sera toujours à recommencer. Quant à vous, je vous souhaite l’esprit de force. Notre-Seigneur vous l’accordera. Dans le temps, je me suis laissé aller à la tentation de faire du bien en consolant toujours. Il faut sans doute avoir cette disposition générale; mais elle a ses inconvénients, et il importe de se tenir en garde contre tous les inconvénients qu’elle entraîne. Une supérieure doit avoir le courage de passer pour dure, cruelle, inintelligente même.

Adieu, ma fille. [Le] temps me manque pour me relire. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La date a été ajoutée par la destinataire.