DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.237

30 may 1860 Nîmes MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra

Directives spirituelles. – Qu’elle dirige son coeur vers celui qui doit en être l’unique propriétaire. – Elle peut toujours s’ouvrir à lui.

Informations générales
  • DR03_237
  • 1385
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.237
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 7, pp. 335-336.
Informations détaillées
  • 1 CEINTURE INSTRUMENT
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 LEVER
    1 PAIX DE L'AME
  • A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
  • MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
  • Nîmes, 30 mai [18]60.
  • 30 may 1860
  • Nîmes
La lettre

Je vous assure, ma bien chère enfant, que vous pouvez m’écrire tout à votre aise et que je n’ai trouvé que de l’intérêt à lire votre lettre. Si je n’y ai point répondu sur-le-champ, c’est que je suis obligé à perdre un peu de temps à me reposer. Vous aviez, en effet, fait quelques efforts. Il ne faut pas vous décourager. Seulement je vous engage à vous coucher le plus tôt possible. Vous pouvez vous lever sans inconvénient plus matin et les choses n’en iront pas plus mal. Laissez aussi pour quelque temps la ceinture. Il y a des personnes que cette mortification excite excessivement, et dans ce cas il vaut mieux suspendre. Dégonflez-vous avec moi, mais souvenez-vous, ma bonne enfant, qu’il faut surtout regarder Notre-Seigneur. Mais je sens très bien que vous avez besoin de vous accoutumer à aller à lui. Cela viendra, je l’espère, peu à peu; il n’y a qu’à avoir un peu de patience.

En tout dilatez-vous l’âme, quand vous êtes à quelque exercice religieux, soit la messe, soit l’oraison, soit l’office. Admirez comment Notre-Seigneur vous accepte et vous attend. Le ferez-vous attendre longtemps encore? Oui, je voudrais, bien chère enfant, que souvent vous vous répétiez cette question: Ne suis-je pas à Notre-Seigneur, et que fais-je pour me conduire comme son épouse? Vous ne pouvez étouffer votre coeur, mais vous devez en diriger la flamme vers celui qui en doit être l’unique propriétaire. Comptez toujours sur moi, mon enfant, envoyez-moi beaucoup de ce que vous appelez vos bavardages. Cela vous apaisera et j’espère vous aider à les adresser plus tard plus uniquement au bon Dieu qui a la miséricorde de les désirer.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum