DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.244

10 jun 1860 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Ne parlons plus des absurdités de certains de nos Pères. – Le projet de décret est chose sérieuse. – Etat inquiétant de sa soeur aînée. – Mésintelligence entre deux religieuses. – Il lui tarde de la revoir et de la pousser à la perfection. – Un livre sur l’Australie à essayer de récupérer de Mgr Quinn. – Affaires d’argent.

Informations générales
  • DR03_244
  • 1393
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.244
  • Orig.ms. ACR, AD 1239; D'A., T.D. 22, n. 619, p. 268.
Informations détaillées
  • 1 CREANCES A PAYER
    1 GOUVERNEMENTS ADVERSAIRES
    1 INTERETS
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 MALADES
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    2 ALZON, AUGUSTINE D'
    2 DALGAIRNS, JOHN-DOBREE
    2 EVERLANGE, MARIE-EMMANUEL D'
    2 FABRE, JOSEPHINE
    2 HAY, MARIE-BERNARD
    2 MAURAIN, JEAN
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 QUINN, JAMES
    3 AUSTRALIE
    3 LONDRES
    3 SEDAN
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 10 juin 1860.
  • 10 jun 1860
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Il serait de mauvais goût de continuer à vous faire des excuses pour les absurdités de quelques-uns de nos Pères, je n’y reviens plus. Le projet de décret est chose des plus sérieuses, aussi je pense utile de plier nos voiles(1).

Je me tiendrai prêt à partir, mais hélas! ma pauvre soeur aînée est dans un déplorable état. Dieu sait si elle a longtemps à vivre. Je l’ai vue, il y a huit jours, elle était effrayante, et Mme de Puységur m’écrit que cet état a empiré; elle m’a écrit deux fois aujourd’hui(2).

Je savais quelque chose des mésintelligences de Soeur M.-Em[manuel] et de Soeur M.-B[ernard], mais n’étant chargé que de cette dernière, je n’ai pas voulu entrer dans ce que m’écrivait Soeur M.-Em[manuel], et je vous prie de ne pas lui laisser soupçonner que je vous ai parlé de sa lettre. J’avais supposé que M. Dalg[airns](3) serait à temps d’intervenir.

Il me tarde bien de vous revoir pour vous et pour vous pousser à la perfection. Notre-Seigneur, ce me semble, permettrait que je vous fisse du bien. Si vous pouvez ravoir de Mgr Quinn l’ouvrage sur l’Australie(4), vous me ferez un immense plaisir, mais ce ne sera pas facile.

Adieu et tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
C'est moi qui ai poussé Joséphine(5) à réclamer son argent, ainsi que Mme de Puységur, mais celui de Joséphine est à vos ordres. Seulement - gardez ceci pour vous - ces instances m'ont paru un moyen de pousser à la vente.1. Le gouvernement s'était opposé à l'ouverture de divers établissements congréganistes et l'on craignait qu'il ne dissolve les congrégations religieuses non autorisées et ne confisque leurs biens (MAURAIN, pp. 463-465). Les voiles à plier sont celles du collège de Clichy.
2. Augustine d'Alzon est née en 1813, Marie, Madame de Puységur, en 1819.
3. Depuis qu'elle a quitté Sedan, Soeur M.-Bernard est devenue supérieure de la communauté de Londres à laquelle appartient Soeur M.-Emmanuel d'Everlange. M. Dalgairns de l'Oratoire est leur supérieur ecclésiastique.
4. Ouvrage que Mère M.-Eugénie avait acquis à Londres à la demande du P. d'Alzon et qu'elle avait prêté à Mgr Quinn.
5. Joséphine Fabre.