DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.249

21 jun 1860 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Pourquoi il n’a pas encore administré sa soeur. – Il a jugé préférable de ne pas accompagner son neveu à Rome. – Il regretterait la fermeture de Sedan. – Projets de voyages. – Nouvelles des religieuses du prieuré.

Informations générales
  • DR03_249
  • 1398
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.249
  • Orig.ms. ACR, AD 1241; D'A., T.D. 22, n. 621, pp. 269-270.
Informations détaillées
  • 1 ARMEE PONTIFICALE
    1 COLLEGE DE CLICHY
    1 EXTREME ONCTION
    1 PRIEURE DE NIMES
    2 AUBERT, MARIE DE LA CROIX
    2 BEVIER, MARIE-AUGUSTINE
    2 BRUN, HENRI
    2 BURE, MARIE-JULIENNE DE
    2 CHAUVAT, MARIE-GENEVIEVE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 CUSSE, RENE
    2 LAURENT, CHARLES
    2 MALARTE, JOSEPH
    2 MALBOSC, FRANCOISE-EUGENIE DE
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    3 ARRAS
    3 BORDEAUX
    3 CLICHY-LA-GARENNE
    3 PARIS
    3 ROME
    3 SEDAN
  • A la Mère Marie-Eugénie de Jésus
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 21 juin 1860.
  • 21 jun 1860
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Je ne vous ai pas encore remerciée, ma chère fille, de votre avant-dernière lettre. La dernière que j’ai reçue hier est bien bonne, et je vous remercie de vos prières pour les miens. J’aurais peut-être déjà administré ma soeur, si je n’avais craint que l’émotion du départ de mon neveu jointe à cette lugubre cérémonie n’émotionnent trop mes vieux parents. Du reste, je ne pense pas que d’ici à huit jours il y ait urgence. J’aurais accompagné Jean à Rome; sa mère en me le demandant m’offrait de faire tous les frais, mais je crois qu’en ce moment mon poste est ici, surtout le P. Brun et le P. Cusse y étant.

Ce me sera un vrai crève-coeur si Sedan se ferme. Il me semble que du train dont vont les choses, ils ne feront pas grand bruit de longtemps, et si l’on peut venir à bout de ne pas faire trop de dépenses, tout s’arrangera, il faut l’espérer, par quelque vocation. Quant à Clichy, je vais prendre mes précautions pour qu’on n’excède pas en dépenses(1).

Je présume être à Paris vers le 7 juillet ou plutôt vers le 10 et être de retour vers le 25. Bien entendu que je ferai dans cet intervalle le voyage d’Arras. Si vous vouliez, nous partirions ensemble de Paris vers la fin d’août, époque où je dois passer par Bordeaux, mais je ne pense pas que je rentrerai à Nîmes que vers la fin de septembre(2).

Soeur M.-Aug[ustine] trouve sa supérieure un peu étroite. Comme, sauf un peu de faiblesse, je la trouve charmante et très sainte, je la laisse faire. Soeur M.-Geneviève a transporté sa confiance à M. Malarte. Comme c’est lui qui me l’a dit, n’en parlez pas ou du moins avec prudence. Soeur M.-Julienne, Soeur M.-Gabrielle, Soeur M. de la Croix me semblent d’excellentes religieuses. Soeur M.-Aug[ustine] fait de vrais efforts; Soeur M.-Gene[viève] est une fille hystérique; je ne puis rien dire des converses.

Je vous quitte pour aller parler à l’évêque. Adieu, ma fille.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Brun ayant été rappelé à Nîmes, c'est le P. Laurent qui avait repris la charge d'économe à Clichy. "Nous mourons de peur, avait écrit Mère M.-Eugénie le 18 juin, que le P. Laurent pendant son économat ne fasse des dépenses et n'engloutisse de l'argent".
2. Sans doute: "Je pense que je ne rentrerai à Nîmes que vers la fin de septembre".