DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.251

22 jun 1860 Nîmes GOUY Marie du Saint-Sacrement ra

Il comprend et partage ses angoisses dont il faut que, mieux que lui, elle tire parti pour sa sanctification. – Le meilleur moyen d’éviter la chute de la maison de Sedan est qu’elle se sanctifie et sanctifie son entourage car, si les moyens de la prudence humaine sont nécessaires, ceux de la prudence surnaturelle le sont davantage. – Il aimerait connaître M. Lambert: c’est un homme de Dieu qui sera pour elle un conseil et un soutien.

Informations générales
  • DR03_251
  • 1400
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.251
  • Orig.ms. ACR, AL 414; D'A., T.D. 36, n. 18, p. 131.
Informations détaillées
  • 1 ANGOISSE
    1 PRUDENCE
    1 RECHERCHE DE LA PERFECTION
    1 SALUT DES AMES
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 SUPERIEURE
    2 LAMBERT, NICOLAS-JOSEPH
    3 SEDAN
  • A Soeur Marie du Saint-Sacrement de Gouy
  • GOUY Marie du Saint-Sacrement ra
  • Nîmes, le 22 juin 1860.
  • 22 jun 1860
  • Nîmes
La lettre

Ma bien chère enfant,

Vous devinez pourquoi je partage toutes vos angoisses, j’ai un peu passé par là. Seulement, je vous engage à en profiter mieux que je ne l’ai fait pour arriver à une vraie sanctification. Quant à la question de rester à Sedan, votre devoir est de faire tous vos efforts pour que la maison réussisse, et le meilleur moyen d’y arriver, c’est de vous sanctifier et de sanctifier le plus possible les religieuses, les élèves et toutes les personnes qui ont des relations avec vous. Voilà une chose très incontestable. Je suis convaincu que si vous marchez dans cette voie, Dieu vous bénira et que la chute de Sedan, que je redoute, sera évitée. Ah! mon enfant, nous sommes obligés d’employer tous les moyens de la prudence humaine. Mais Dieu ne veut-il pas que nous employions aussi les moyens de la prudence surnaturelle qui sont la prière, la pénitence et le zèle?

Que je voudrais connaître M. Lambert! Que je suis content de le voir de vos amis! Les hommes de Dieu sont si rares. Attirez-le, non pour avoir un protecteur, mais un conseil et un vrai soutien auprès de Dieu dans les circonstances difficiles, où vous pouvez vous trouver.

Tout vôtre, ma fille, du fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
On m'assure que la lettre ci-jointe ne pressait pas.