DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.253

30 jun 1860 Nîmes VARIN_MADAME

Il regrette les retards apportés par Mgr à la rédaction du règlement de l’Oeuvre des Tabernacles. – Il va préparer lui-même un plan qu’il lui proposera. – Il assistera à la retraite pastorale. – La supérieure générale est arrivée à l’improviste à Nîmes: elle pourra l’y rencontrer.

Informations générales
  • DR03_253
  • 1403
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.253
  • Orig.ms. ACR, AP 74; D'A., T.D. 40, n. 22, pp. 199-200.
Informations détaillées
  • 1 ARMEE PONTIFICALE
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ERECTION DE MAISON
    1 MALADES
    1 RETRAITES PASTORALES
    2 ALZON, AUGUSTINE D'
    2 BENOIT LABRE, SAINT
    2 DONNET, FRANCOIS
    2 LA BOUILLERIE, FRANCOIS DE
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 RASTIGNAC, MADAME DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VARIN D'AINVELLE, JEANNE-EMMANUEL
    3 ALES
    3 ARRAS
    3 BORDEAUX
    3 LAMALOU-LES-BAINS
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A Madame Varin d'Ainvelle
  • VARIN_MADAME
  • Nîmes, le 30 juin 1860.
  • 30 jun 1860
  • Nîmes
  • Evêché de Nîmes
La lettre

Madame,

L’obligation d’accompagner mon neveu à Marseille, où il s’est embarqué pour Rome afin de se mettre à la disposition du Saint-Père, et des voyages faits coup sur coup à Montpellier, où la santé de ma soeur me donne des craintes sans espoir désormais, voilà ce qui m’a empêché de vous dire plus tôt que j’avais remis à Monseigneur les notes que nous avions rédigées de concert, que je l’avais entretenu plusieurs fois de l’oeuvre des Tabernacles(1), mais qu’il était si occupé à ces moments qu’il remit toujours à une autre époque de préparer le règlement que vous désirez. Quoique je sois un peu ennuyé de ces involontaires retards, je ne m’en préoccupe pas outre mesure. J’avais peur de ne pouvoir assister à la retraite pastorale; j’y assisterai et je pourrai présenter à Monseigneur un plan de règlement, que je préparerai pendant un voyage que je devais faire avec lui et que je ne ferai pas, à cause de l’état de ma soeur qui peut nous être enlevée d’un moment à l’autre(2).

La supérieure g[énéra]le est arrivée ici avant-hier, sans que je l’attendisse. Elle sera toute la semaine prochaine à vos ordres, ici, et si vous voulez aller à Paris, je pense que vous l’y trouverez tout le mois d’août. Ce voyage a été fait pour une grosse affaire qui ne concerne pas Nîmes(3), mais où elle a été bien aise de causer avec moi. Si elle fût venue ici directement, je ne doute pas qu’elle eût amené Mlle Isaure; mais tout a été fait si promptement qu’au moment où elle arrivait, je jetais pour elle une lettre à la poste, adressée à Paris. J’espère vous voir la semaine prochaine, et je renvoie à cette époque de causer avec vous.

Veuillez agréer, Madame, l’hommage de mon plus respectueux dévouement.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. L'oeuvre des Tabernacles confectionnait des ornements d'église pour les paroisses pauvres. A Alès, Mme Varin était l'animatrice de cette oeuvre. [L'oeuvre avait été fondée en 1846 par Mgr de La Bouillerie et la marquise de Rastignac pour venir au secours des paroisses pauvres de la campagne. En 1858, elle fut érigée en archiconfrérie. - ajout d'avril 2001].
2. Le P. d'Alzon a dû renoncer à accompagner Mgr Plantier aux fêtes organisées à Arras à l'occasion de la béatification de B.J. Labre. Quant à la retraite pastorale de Nîmes, elle se termina le 8 septembre et, contrairement à ses prévisions, le P. d'Alzon, en cure à Lamalou, ne put y assister.
3. Mère M.-Eugénie était donc arrivée à Nîmes le 28 juin. Venant de Bordeaux où le cardinal Donnet invitait les Religieuses de l'Assomption à reprendre un pensionnat, elle désirait s'entretenir de cette fondation avec le P. d'Alzon. Le choix douloureux à faire par le P. d'Alzon entre le collège de Nîmes et un collège parisien était évidemment aussi à l'ordre du jour. Obligé par la maladie de sa soeur à des allées et venues continuelles entre Nîmes et Montpellier, le P. d'Alzon ne put lui consacrer tout le temps qu'il aurait souhaité lui donner. Pour la question des collèges, Mère M.-Eugénie eut cependant un interlocuteur valable en la personne du P. Hippolyte.