DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.255

jun 1860 MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra

Il prie pour ses Américains. – Deux excès à éviter: trop dire et ne rien dire.

Informations générales
  • DR03_255
  • 1404
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.255
  • Orig.ms. AC R.A.; D'A., T.D. 40, n. 8, pp. 336-337.
Informations détaillées
  • 1 AMERICAINS
    1 BAVARDAGES
    1 CRAINTE
    1 FRANCHISE
    2 JEREMIE
    3 PARIS
  • A Soeur Marie-Marguerite Mac-Namara
  • MAC_NAMARA Marie-Marguerite ra
  • [juin 1860]
  • jun 1860
  • *Soeur Marie-Marguerite*.
La lettre

Ma chère fille,

Je prie et je prierai du fond du coeur pour vos Américains, mais vous avez tort d’appeler votre moi ennuyeux. Croyez que je lui porte un très vif intérêt. La timidité que vous avez est un signe que le diable prend du terrain sur vous. Il y a deux excès: trop dire et ne rien dire. Il faut dire ce qui convient et pas plus. Ne rien dire, c’est laisser le diable s’emparer de notre coeur en fermant les portes sur lui. Trop dire, c’est laisser toute son âme s’en aller par une fente, c’est se creuser les citernes percées dont parle Jérémie. Ainsi ouverture de coeur, mais non pas intempérance de langue.

Quant à moi, écrivez-moi souvent. Je serai à Paris vers le 10 juillet, à moins qu’un triste événement que je redoute ne me retienne ici.

Adieu, ma fille. Je ne me relis pas et je suis illisible. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum