DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.260

11 jul 1860 Montpellier REGIS Eulalie

Il l’invite à se reposer et à se soigner. – Les jours de sa soeur semblent comptés. – Si Dieu lui ménage des peines de coeur, c’est pour qu’elle se tourne plus directement vers lui. – Il va sans cesse de Nîmes à Montpellier.

Informations générales
  • DR03_260
  • 1410
  • DERAEDT, Lettres, vol. 3, p.260
  • Orig.ms. ACR, AM 270; D'A., T.D. 37, n. 22, p. 251.
Informations détaillées
  • 1 DETACHEMENT
    1 MALADES
    1 REPOS
    1 SANTE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    2 ALZON, AUGUSTINE D'
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A Mademoiselle Eulalie de Régis
  • REGIS Eulalie
  • Montpellier, 11 juillet 1860.
  • 11 jul 1860
  • Montpellier
  • *Mademoiselle*
    *Mademoiselle Eulalie de Régis*
    *Maison Bonnecase*
    *aux Eaux-Bonnes*
    *Basses-Pyrénées*.
La lettre

Ma chère enfant,

Votre lettre me rassure sur les inquiétudes que m’avait causées votre voyage. Enfin, vous voilà arrivée. Reposez-vous, soignez-vous, ménagez-vous et revenez-nous guérie, si c’est la volonté de Dieu. Je suis auprès de ma pauvre soeur, dont les jours semblent comptés. Quelquefois, je me figure que Dieu nous la rendra; mais hélas! l’espérance se dissipe bien vite. Quant à vous, mon enfant, vos douleurs de coeur sont bien légitimes et je trouve bien qu’il y a, par moments, de cruels désenchantements. Mais Dieu vous les ménage, pauvre fille, afin que vos affections se tournent plus directement de son côté. Tout en vous plaignant, je trouve que l’oeuvre de votre sanctification s’accomplit avec moins de peine, du moment que l’on coupe pour vous des racines que vous eussiez eu tant de peine à couper toute seule.

Je ne puis vous dire ce que je deviens. Je vais sans cesse de Nîmes à Montpellier et j’espère un peu contre toute espérance.

Adieu, ma bien chère enfant. Tout vôtre et du bien fond du coeur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum